Aragons menace l’Etat après les grâces : « Les prisonniers repartent avec la volonté renforcée de construire une république catalane »

Aragons sur les grâces : « Ils sortent la tête haute et les idées intactes »

« Les prisonniers repartent avec la volonté renforcée de construire une république catalane. » Avec cet avertissement explicite à l’État, Pere Aragons a célébré la libération de Oriol Junqueras et le reste des dirigeants indépendantistes qui seront libérés sous peu après avoir été graciés par le gouvernement de Pedro Sanchez.

Le président de la Generalitat a défendu que l’octroi de la mesure de grâce suppose la « reconnaissance du gouvernement que les condamnations étaient injustes » et a exigé que Sanchez entame la « négociation » promise « sans délai », pour convenir de la tenue d’un nouveau référendum d’autodétermination et l’approbation d’une loi d’amnistie qui permet le retour de Carles Puigdemont et le reste des fugitifs, ainsi que l’annulation des procédures judiciaires ouvertes contre les hauts fonctionnaires de la Generalitat accusés de promouvoir le 1-O.

« C’est l’heure du référendum d’autodétermination. C’est l’heure de l’amnistie », a proclamé, solennellement, Aragons, flanqué de tous les membres de son gouvernement. Le chef de l’exécutif catalan a une fois de plus dédaigné les grâces et a exhorté Snchez « à se mettre au travail pour parvenir à une solution concertée » au « conflit catalan ». Cette réclamation sera transférée par le président de la Generalitat à celle du gouvernement lors de la réunion bilatérale qu’ils tiendront à La Moncloa avant les vacances d’été. Et dans cette même revendication, Junqueras entend lui-même se plonger dans la table des négociations avec l’Exécutif, à laquelle il pourra se rendre gratuitement.

Les grâces elles-mêmes ont commencé à confirmer les intentions annoncées par Aragons. « Amnistie, autodétermination, indépendance. Nous continuons », a écrit l’ancien ministre de la Présidence de la Generalitat, Jordi Turull. Alors que celui qui était à la tête de l’Intérieur pendant 1-O, Joaquim Forn, a prévenu : 1 328 jours de prison. Pas un seul jour de démission. Nous continuerons à lutter contre la répression, pour le retour des exilés et l’indépendance de la Catalogne. »

« Nous ne céderons pas : amnistie et autodétermination », a complété l’ancien ministre des Affaires étrangères Ral romeva.

Unis Nous demandons pardon

Vicente Coll | Madrid

Le président du groupe confédéral United We Can, Jaume asens, a demandé ce mardi « pardon » et « excuses » aux neuf détenus de la procs et leurs familles pour le retard pris dans les grâces et pour ne pas avoir réussi à faire en sorte que le gouvernement suive à tout moment la feuille de route violette, qui s’était engagée à déjudiciariser le conflit et la voie politique comme seule solution. En ce sens, il a considéré que la mesure de grâce arrive « beaucoup plus tard » qu’ils ne le souhaiteraient dans United We Can et a exprimé son souhait que la prochaine étape soit la réforme du Code pénal, une modification qu’il espère arrivera  » dès que possible. possible ».