Arrêté à Majorque un trafiquant d’êtres humains persécuté pour avoir financé le terrorisme djihadiste

L’homme, un ressortissant algérien, a été arrêté alors qu’il passait des vacances sur l’île.

Un barrage de la Garde civile.
Un barrage de la Garde civile.EM

La Garde civile a arrêté dans la municipalité de Llucmajor (Majorque) un homme de 30 ans qui faisait l’objet d’une enquête pour être le chef présumé d’une organisation de trafic d’êtres humains avec des liens présumés avec le financement d’activités liées au terrorisme djihadiste en Libye.

Selon la direction générale de la garde civile, l’homme, un ressortissant algérien, a été interpellé dans la nuit du 31 juillet. Il était à Majorque pour passer quelques jours de vacances, logé dans un établissement hôtelier, et son séjour a servi à pratiquer l’arrestation.

Il avait fixé sa résidence au centre de l’Europe. Et de là, il a vraisemblablement dirigé l’organisation criminelle déployée en Afrique du Nord.

Vraisemblablement, profitant de cette infrastructure, le détenu aurait collaboré au transfert de combattants du Maroc, d’Algérie et de Tunisie vers des zones contrôlées par des factions djihadistes en Libye, groupes qu’il aurait à son tour financés avec des fonds provenant d’activités criminelles et de trafic d’êtres humains.

L’homme était traqué au niveau international par Interpol. Après son arrestation, le détenu est entré en prison sur ordre de la Cour nationale. Il avait de faux papiers et avait une grande capacité à se déplacer et à voyager sans être détecté.

La Garde civile estime que cette organisation criminelle était à l’origine des dernières entrées de combattants terroristes d’Algérie en Espagne, déjà arrêtés.

L’enquête reste ouverte pour clarifier les raisons de sa présence en Espagne, ainsi que pour détecter d’autres membres ou collaborateurs potentiels de son réseau.

L’opération a bénéficié d’une étroite collaboration entre la Garde civile, Interpol et les autorités algériennes. La Garde civile indique que la coordination rapide entre les institutions pour détecter le suspect a été « clé ».

Depuis que l’alerte antiterroriste a été portée au niveau 4 en juin 2015, toutes les enquêtes liées à ce type de structures de collaboration avec le terrorisme ont été renforcées et, avec une importance particulière, dans les liens entre les personnes présentes ou résidant en Espagne et d’autres résidents des pays voisins, renforcer la coopération policière entre les pays.