Batet critique ceux qui utilisent la Constitution pour « judiciariser la politique » et « twitch » les citoyens

Il s’en prend également à ceux qui « remettent en cause » la Magna Carta, dans une allusion tacite aux forces populistes et indépendantistes qui soutiennent le gouvernement.

Meritxell Batet, lors de son discours sur les marches de la Puerta de los Leones.
Meritxell Batet, lors de son discours sur les marches de la Puerta de los Leones.EFE
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Le président du Congrès, Meritxell Batet, a reproché aux forces politiques des comportements qui « remettent en cause » la Constitution et ils provoquent « l’éloignement » des citoyens, transférant « la confrontation et la tension » à la société. Bref, a-t-il dit, « délégitimer la démocratie elle-même » dans une allusion qui semblait viser les forces populistes et indépendantistes qui, bien qu’étant les piliers du gouvernement, remettaient en cause la Magna Carta. Il a aussi fait allusion, en allusion tacite à l’opposition, à ceux qui « judiciarisent la politique » et, accessoirement, « politisent la politique. Justice« .

Batet s’est exprimé en ces termes dans son discours institutionnel pour commémorer le 43 anniversaire de la Magna Carta. Une intervention dans laquelle il a déploré la propension qui s’est installée dans une grande partie de la politique à « délégitimer l’autre », une tendance qui, selon lui, « conduit toujours à la délégitimation du commun ».

La présidente de la Chambre basse en a profité pour plaider en faveur de la politique des « pactes et accords » qui, selon elle, « requiert essentiellement une seule exigence : la volonté de les réaliser ».

Batet a fait une défense ardente du texte constitutionnel qui est, a-t-il souligné, « un projet d’avenir, d’égalité effective et de lutte contre les discriminations ». Et il a cité comme mandats constitutionnels qui exigent « une action immédiate », « l’accès au logement, la promotion du système public d’éducation, la protection de l’environnement, le développement des services publics et la garantie de vie et de sécurité des femmes confrontées au sexisme la violence « .

La troisième autorité de l’État a ainsi inclus sous l’égide de la Constitution les revendications des principales forces politiques, notamment celles qui, par populisme, nient la Magna Carta. En ce sens, il a lancé un appel à ceux qui sont en désaccord avec les obligations constitutionnelles ou ont l’intention de les modifier afin que, tant qu’elles restent en vigueur, « ils ne remettent pas en cause leur respect ». « Quiconque remet en cause le respect de la Constitution », a-t-il prévenu, « entend se placer au-dessus d’elle ».

« Soyez fidèle à la Constitution »

La loyauté constitutionnelle exige, selon le président du Congrès, « de reconnaître la légitimité de l’autre et de ses propositions » en évitant que le débat politique ne devienne un « reproche constant d’inconstitutionnalité ». Ces propos ont sans aucun doute été dirigés contre les partis d’opposition qui, du PSOE et du gouvernement, sont accusés, comme l’a souligné Batet, de « judiciariser inutilement la politique », ce qui implique à son tour de « politiser la justice ».

Le président de la Chambre basse a souligné qu' »être fidèle à la Constitution implique de supposer que » parfois, ses propres options sont majoritaires et, dans d’autres, elles devraient se limiter à être l’alternative minoritaire. «  » Être fidèle à la Constitution, », a-t-il ajouté, « c’est accepter la légitimité du triomphe de l’autre et l’assumer ».

Batet a clôturé son discours en lançant un appel au « recouvrement d’allégeance constitutionnelle » adressé principalement, a-t-il dit, « à ceux d’entre nous qui croient en l’accord ».