Cinq hommes jugés pour viol collectif sur une jeune femme handicapée à Orkoien

« Un retard évident pour n’importe qui »

Ils ont rencontré la victime sur l’application de rencontres Badoo et, selon le procureur, « ont perçu son handicap » et ont imaginé le viol multiple

Palais de justice de Pampelune, siège du Tribunal provincial de Navarre.
Palais de justice de Pampelune, siège du Tribunal provincial de Navarre.ALBERTO DI LOLLI

La première section du Tribunal provincial de Navarre Depuis lundi, elle salue le procès à huis clos pour un viol collectif d’une jeune femme handicapée mentale prétendument commis par quatre personnes et la coopération d’une cinquième en 2019 dans la commune de Orkoïen où le procureur demande entre 52 et 54 ans de prison pour les cinq prévenus.

Tout au long d’aujourd’hui se déroule le premier jour du procès au cours duquel les cinq accusés témoignent, tandis que demain la victime et un expert seront entendus.

Après plus d’une heure de délibération, la première section du Tribunal provincial de Navarre a déclaré le procès à huis clos à la demande du ministère public, exercé par la victime. Également présenté comme une accusation populaire est le Mairie d’Orkoïen et le Gouvernement de Navarre.

Selon le mémoire du procureur, la victime, âgée de 23 ans au moment des faits, souffre d’un handicap mental pour lequel il a un handicap reconnu de 67% avec « un retard évident pour toute personne » qui lui est apparentée et depuis qu’elle a été perpétrée le viol souffre d’un trouble de stress post-traumatique avec des symptômes dissociatifs chroniques.

54 ans de prison

Le procureur a requis un total de 54 ans de prison pour les quatre accusés d’origine maghrébine pour un viol collectif perpétré le 29 novembre 2019 à Orkoïen, avec 15 ans pour chacun comme auteurs d’un crime d’agression sexuelle et 13 ans comme coopérateurs nécessaires des crimes d’agression sexuelle commis par les trois autres.

Pour un cinquième prévenu, également d’origine maghrébine, le procureur a réclamé au total 52 ans de prison, 13 ans pour chaque délit en tant qu’auteur en tant que coopérateur nécessaire.

Le procès se déroulera les 21, 22, 23, 24 et 29 juin et le 1er juillet.

Selon le mémoire du procureur, la victime a rencontré l’un des prévenus le 17 novembre 2019 via le réseau social de rencontres Badou et pendant plusieurs jours, il a eu des conversations écrites et par vidéoconférence avec lui-même et l’un des autres accusés.

A travers les contacts décrits, le procureur considère que tous deux « ont perçu le handicap » de la victime, « l’ont communiqué aux trois autres prévenus » étant conscients de leur vulnérabilité.

Pour cette raison, assure-t-elle dans son mémoire d’accusation, ils ont convenu que l’un d’eux resterait avec elle « pour avoir tous à tour de rôle des relations sexuelles » et « sans exclure le recours à la violence ou à l’intimidation pour vaincre une éventuelle résistance ».

Après avoir rencontré dans un bar Orkoïen Dans la nuit du 29 novembre 2019, raconte-t-il, la victime et trois des accusés se sont rendus dans un parc, à la rencontre des deux autres, où ils l’ont agressée sexuellement à tour de rôle.

Elle, estime le procureur, « a été effrayée par leur supériorité numérique, l’endroit isolé où ils se trouvaient et sa propre vulnérabilité en raison de son handicap », des circonstances qui ont déterminé qu’elle était « totalement à la merci de l’accusé ».

Le lendemain, la victime a été examinée dans le Service d’urgence du Service d’obstétrique et de gynécologie du Complexe hospitalier de Navarre, indiquant dans le rapport qu’il y avait des blessures aux organes génitaux internes et externes avec deux déchirures à l’entrée du vagin et des saignements.