Condamné à 34 ans de prison pour avoir enlevé, torturé et enterré vivant un homme d’affaires avec qui ils sont sortis sur Badoo

La sentence précise que les blessures très graves infligées à la victime, en se cassant neuf côtes, ainsi que celles à la tête, « sont compatibles avec une mort lente »

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‘Sweet Angel’, arrêté et maintenant reconnu coupable du meurtre de José Antonio Delgado.MME
  • tribunaux Le jury déclare coupables les personnes accusées d’avoir kidnappé, torturé et enterré vivant un homme d’affaires basque rencontré sur Badoo
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La Tribunal provincial de Saragosse a infligé une peine de 34 ans de prison à Hendangeline Candy Arrietaconnu comme doux angedéjà Mohamed Achrafpour avoir kidnappé, torturé, assassiné et enterré vivant l’homme d’affaires basque José Antonio Delgado qu’ils avaient contacté via le réseau Badoo.

Le président du jury populaire inflige 25 ans de prison aux deux pour meurtre, six pour détention illégale et trois autres pour escroquerie.

Ils encouraient une peine maximale de 35 ans réclamée par le parquet privé tandis que le procureur requérait 32 ans, ainsi qu’une indemnisation de 276 843 euros pour les proches de la victime, parents, fils et deux frères.

Ils ont renoncé à demander une peine d’emprisonnement permanente révisable car il n’a pas été prouvé qu’ils appartenaient à une bande criminelle organisée.

De leur côté, les défenses, après avoir entendu le verdict du jury qui les a reconnus coupables, ont requis 20 ans pour meurtre, deux pour vol qualifié, deux pour détention illégale et six mois de prison pour escroquerie.

L’enquête menée par la Garde civile a conclu que le 6 septembre 2019, José Antonio Delgado, 54 ans, informaticien et résident de Getxoest arrivé à la gare de la ville de Saragosse Lucénioù il avait accepté de rencontrer doux ange, qui l’a cité sur le site de réseautage social Badoo.

Étonnamment, il a été approché par Mohamed Achraf, qui l’a battu, l’a réduit et l’a immobilisé pour lui voler ses effets personnels et la Mercedes 220 dans laquelle il avait voyagé.

Ensuite, ils l’ont emmené sur un bateau dans la ville de Saragosse de Pedrola, où le couple vivait et avait un atelier.

Tous deux ont exigé que l’homme d’affaires leur fournisse leurs mots de passe personnels pour pouvoir accéder aux guichets automatiques avec leurs cartes bancaires.

Lorsqu’il a refusé, il a été intimidé, menacé et battu avec des objets contondants jusqu’à ce qu’il les obtienne.

De même, Mohammed Achraf a mis le véhicule en vente sur Milanuncios.com. Le lendemain, un acheteur était déjà intéressé par la voiture de sport, avec qui il s’est mis d’accord sur un prix de 21 000 euros, dont il a avancé 11 000 en espèces.

José Antonio Delgado a reçu des coups à la tête et à la poitrine alors qu’il était retenu par des brides et incapable de se défendre.

Après la torture, il a été placé à l’intérieur du coffre et emmené dans un endroit connu sous le nom de Ravin du loupdans la commune de Pedrolaoù ils ont creusé une tombe et l’ont enterré alors qu’il était encore en vie.

La Garde civile retrouverait son corps le 27 septembre, croisant les données des téléphones portables et suivant la piste satellite laissée par le bracelet télématique qu’Achraf portait sur ordonnance du tribunal par mesure de sécurité pour l’éloigner de son ex-femme, qu’il maltraitait.

L’autopsie a déterminé que l’informaticien avait été sauvagement agressé et présentait deux foyers contusifs : un traumatisme crânien, réalisé avec un objet de type outil léger ou modéré très maniable, et un traumatisme thoracique, avec neuf côtes fracturées, réalisé avec un objet contondant de environ 20 centimètres de longueur, très maniable.

Selon les coroners, il est décédé d’une insuffisance respiratoire, d’un choc hémorragique dû à l’hémothorax et à l’hémopéritoine, et les coroners ont trouvé de la saleté dans le pharynx, le larynx, l’œsophage et l’estomac, « un symptôme indubitable d’une tentative de survie ».

Motifs de la peine

Selon la peine, à laquelle il a eu accès Le journal d’Aragon« il y a eu suffisamment de preuves contre lui lors du procès oral pour considérer que le droit constitutionnel à la présomption d’innocence est invalidé. »

De même, il établit que les condamnés entretenaient une relation sentimentale, que l’accusé n’a pas été contraint au moment où les crimes ont été commis et qu’ils ont accepté d’agir comme ils l’ont fait.

Le magistrat considère également qu’il y avait un but lucratif dans le crime de vol avec violence puisqu’il est vérifié que le véhicule de la victime a été mis en vente le jour même des faits.

En outre, il précise que « la victime était tenue de fournir les numéros clés pour pouvoir accéder aux soldes de son compte bancaire ou de ses comptes aux guichets automatiques, données indiquant qu’il en avait parfaitement connaissance, sinon cela n’aurait pas été possible ».

Dans le délit de détention illégale, le magistrat soutient qu’il a été prouvé que du 6 au 8 septembre la victime a été détenue.

En témoigne le bracelet de positionnement Comet porté par l’accusé Mohamed Achraf, qui l’a localisé à deux reprises le 8 à l’endroit où le corps de la victime est apparu.

Et, « selon l’expertise médico-légale, cela permet de dater la date du décès à cette même date ».

Quant au meurtre, avec les circonstances de trahison et de brutalité, « l’élément objectif de l’injuste est parfaitement clair, et dans l’élément subjectif de l’injuste ou de l’idole, il faut déduire que les blessures très graves infligées à la victime, en brisant neuf côtes, ainsi que celles de sa tête, sont compatibles avec une mort lente », comme le confirme l’autopsie.