Cospedal se désolidarise aujourd’hui de l »Opération Cuisine’ devant le juge

L’ancien secrétaire général du PP est convoqué devant le Tribunal national après avoir comparu en multiples annotations dans les derniers ordres du jour intervenus auprès du commissaire Jos Manuel Villarejo

AUDIENCE NATIONALE DIRECTE | Mara Dolores de Cospedal se déclare accusée dans ‘Kitchen’
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L’ancienne secrétaire générale du PP Mara Dolores de Cospedal va se désolidariser complètement ce matin devant le juge Manuel García Castelln de la soi-disant Fonctionnement de la cuisine. Cospedal, qui a été convoqué à dix heures du matin comme enquêté par l’instructeur Manuel García Castelln, soutient qu’il n’avait pas connaissance de l’opération policière orchestrée par le ministre de l’Intérieur d’espionner l’ancien trésorier du PP Luis Brcenas, et qui, par extension, n’a jamais donné d’instructions visant à lui voler des documents sensibles contre le parti.

L’ancien leader du PP a été cité par le chef du Tribunal d’instruction numéro 6 du Tribunal national après avoir figuré dans de multiples annotations dans les derniers ordres du jour intervenus auprès du commissaire Jos Manuel Villarejo. Selon ces documents, confisqués par la police en octobre dernier à son domicile, Cospedal aurait maintenu une communication fluide avec le haut commandement de la police pour échanger des informations sur Brcenas. Dans un premier temps, et avant la découverte de la fortune suisse de l’ancien trésorier populaire, pour le « sauver » de son implication dans le Cas Grtel et, plus tard, une fois la guerre déclenchée contre lui, de lui retirer le matériel qu’il accumulait contre la direction du parti.

Le juge donne vérité sur ces contacts entre Cospedal et Villarejo puisque les agendas du commissaire incluent, pour ne citer que quelques exemples, l’adresse e-mail de l’ancien secrétaire général du PP ou le téléphone portable de sa secrétaire. « Il faudrait demander à Cospedal si c’est elle qui a fourni ces données à Villarejo et, dans ce cas, la raison pour laquelle elle l’a fait », a souligné Garcia Castelln dans l’ordre par lequel il a accepté son accusation. Ainsi que si elle était au courant du « plan contre LB » que le haut commandement de la police a consigné par écrit en référence à des conversations avec elle.

A cette supposée opération ils auraient également participé, indique le juge, son mari, Ignacio López del Hierro, et son chef d’état-major de l’époque, qui témoigneront également au cours de l’enquête cette semaine.

Cependant, le juge Garca Castelln a averti que les agendas de Villarejo ne constituent pas une preuve irréfutable et qu’ils constituent une simple indication qui doit être corroborée par d’autres moyens de preuve.