Crise à la mairie de Grenade: Cs ne cède pas le maire au PP et il dénonce qu’ils avaient un pacte verbal pour se relayer

Le remplacement devait être fait ce mois-ci, mais le maire de Ciudadanos refuse

Le maire de Grenade, Luis Salvador, de Ciudadanos, dans le sal
Le maire de Grenade, Luis Salvador, de Ciudadanos, dans la salle plénière de la mairie de la capitale de Grenade.PRESSE EUROPE
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L’idylle que le PP et Ciudadanos entretiennent au sein du gouvernement andalou, présidé par Juanma Moreno, n’est pas du tout l’atmosphère qui règne dans le Conseil municipal de Grenade, la ville la plus importante du pays dans laquelle la formation Orange par Ins Arrimadas.

Une guerre a éclaté à la mairie de la Plaza del Carmen, au centre de Grenade. Relations entre le maire de Cs, Luis Salvador, et les conseillers populaire Ils ont explosé dans une crise où l’éventualité d’une prise de pouvoir du PSOE par une motion de censure est même envisagée. Et ce qui est frappant, c’est qu’il l’a soutenue Sébastien Prez, l’ancien porte-parole du PP au Conseil municipal qui a été tout dans les 35 ans qu’il était dans son ancien parti : conseiller, sénateur, président du Conseil provincial de Grenade, président du populaire dans cette province et membre du Comité exécutif conseils régionaux et régionaux et nationaux du PP.

Le déclencheur de la crise a été justement la démission ce mercredi de Sébastien Prez en tant que conseiller du PP. Il quitte son parti, mais il entend conserver son rôle de maire non assigné, se réservant ainsi la clé d’une éventuelle motion de censure. Avec son départ, le gouvernement municipal de Cs et le PP ont perdu la majorité. Le PP se retrouve désormais avec six conseillers, la formation Orange il en a quatre et Vox, en a trois. Au total, il y en a 13.

Au lieu de cela, le PSOE, qui dirige Francisco Cuenca -la liste la plus votée aux dernières élections municipales du 26 mai 2019-, compte 10 conseillers et IU-Adelante Andaluca, trois. Le maire qui rompt le lien entre le bloc gouvernemental et l’opposition est Sébastien Prez.

Cet ancien conseiller du PP quitte son parti car il exige que le pacte conclu en début de législature soit respecté pour que les Cs occuperont le Maire les deux premières années et les populaire, les deux suivants. Le remplacement devait être fait ce mois-ci, mais le maire de Ciudadanos refuse.

Le gouvernement local est resté minoritaire lorsque le porte-parole du PP démissionne

Personne n’a proposé d’accord écrit dans lequel cette répartition du maire de Grenade restera blanc sur noir. Cependant, le journal Idéal a récemment diffusé des audios sur les négociations et la répartition des sièges entre le PP et les C, dans lesquels il est clair qu’il y avait un accord entre les deux formations pour les deux premières années pour gouverner un maire Orange et les deux derniers de la législature, un autre populaire.

Cs traverse actuellement un moment critique au niveau national, après l’échec de la motion de censure à Murcie et le séisme politique qui s’est déclenché plus tard, qui a fait exclure cette formation de l’Assemblée de Madrid, malgré le fait qu’avant les élections elle était au pouvoir, le gouvernement avec Isabel Daz Ayuso. Pour cette raison, le parti d’Ins Arrimadas ne semble pas du tout disposé à perdre le maire de Grenade, l’un des derniers bastions du pouvoir que Cs peut exhiber.

En fait, Arrimadas est allé à Séville ce lundi où j’ai serré les rangs avec le maire Luis Salvador et je l’ai soutenu pour continuer les quatre années à la tête du Conseil municipal. Le chef de Cs a fait remarquer : Nous sommes très concentrés sur le gouvernement à Grenade, une ville de plus de 230 000 habitants et la seule capitale provinciale d’Andalousie avec un maire de la formation orange. Nous ne sommes pas distraits par eux, nous faisons du bon travail, dans la stabilité et dans la responsabilité de continuer à gouverner pendant encore deux ans.

Arrimadas a également fait référence aux déclarations de l’ancien porte-parole du Parti populaire Sebastin Prez dans le discours d’investiture, lorsqu’il a déclaré que l’actuel maire de Cs était pour quatre ans.

Salvador a abordé hier la situation de la mairie de Grenade à Madrid avec la direction de son parti. Ce sera mon leadership qui prendra la décision, à part qu’il n’y a pas d’autre type d’élément, il n’y a pas de négociations, il n’y a pas d’ultimtum, il n’y a pas besoin de marquer des directions, il n’y a pas de combats, c’est une équipe gouvernementale cela a toujours bien fonctionné, a-t-il déclaré à Salvador ce mercredi.

Pendant ce temps, le PP de Grenade se lance activement et passivement dans la lutte pour qu’il y ait un maire de cette formation dans la capitale de Grenade pour les deux prochaines années. La pression envers Luis Salvador est en crescendo. Cette semaine, qui a été célébrée la fête du Corpus Christi à Grenade, les conseillers PP ont tenu tête au maire et ont joué au chat et à la souris pour ne pas coïncider avec lui dans les actes.

L’isolement du maire ne se limite pas aux conseillers du PP, car même le maire de Cs Manuel Olivares Il a demandé à Luis Salvador de quitter ses fonctions. Il l’a fait sur ses réseaux sociaux, évoquant Adolfo Surez quand j’ai quitté la présidence du gouvernement : je pars sans que personne ne me l’ait demandé. Dirigeants, hommes d’État, grands exemples, dit le message d’Olivares.

Le président de province populaire, Francisco RodriguezDe son côté, il a annoncé ce jeudi que son parti envisageait même de sortir du gouvernement municipal pour obliger Cs à remettre le maire. Désormais, ils recherchent différents scénarios pour que le maire se retire et laisse ainsi le PP gouverner car c’est la liste la plus votée du centre-droit, souligne Rodríguez.

La direction andalouse du parti essaie de marquer les distances, garde le silence et se réfère au PP de Grenade. Dans tous les esprits se trouve le pacte scellé le 16 mars entre les directions régionales du PP et des Cs, avec l’aval des directions nationales correspondantes, pour protéger le gouvernement de coalition andalou et ne pas voler les postes d’élus, après le séisme provoqué par l’échec de la motion de censure. à Murcie et les élections à Madrid. Ce pacte et l’idylle du gouvernement de coalition andalou sont-ils en danger en raison de la crise de la mairie de Grenade ? La réponse sera visible dans les prochains jours.