Dignité et Justice dénonce devant la Haute Cour Nationale l’hommage rendu aux prisonniers de l’ETA dans la course au basque

Pampelune, ​​avec les votes de Navarra Suma et du Parti socialiste navarrais, exige que les organisateurs de la « Korrika » « condamnent fermement » ces actes, qu’ils doivent essayer d’éviter à l’avenir

Une bannière placée dans la vieille ville de San Sebasti
Une banderole placée dans la vieille ville de Saint-Sébastien lors des actes de « Korrika » exige la liberté des prisonniers et des évadés de l’ETA.PRESSE ARABE

Association des victimes de l’ETA Dignité et justice a envoyé les images de soutien aux membres de l’ETA qui se sont multipliées lors de la célébration de la Korrikala course du basque organisée par le coordinateur AEK. Dignité et Justice dénonce devant les juges qu’il a été possible de commettre crimes de « glorification du terrorisme », une analyse partagée par le PP basque qui a exigé lundi dernier que le parquet intervienne d’office. La mairie de Pampelune a été la première institution à exiger que les organisateurs de la course « condamnent fermement » ces actes.

La course organisée par l’AEK pour revendiquer le droit de « vivre en basque » a débuté le 31 mars à Amurrio et a parcouru plus de 2 500 kilomètres à travers le Pays basque, la Navarre et le Pays basque français. Le Collectif des victimes du terrorisme (Covite) Au cours du développement, il a dénoncé l’utilisation de photographies de membres de l’ETA alors que la course passait par différentes municipalités. L’ancien chef de l’ETA Jos Antonio Urrutikoetxea ‘Josu Ternera’ Elle était l’une des porteuses du témoin à Baiona (France) et dans la vieille ville de Bilbao l’avocate des prisonniers de l’ETA et condamnée par la Haute Cour nationale à 7 ans et demi de prison Arantza Zulueta Il a également agi comme un releveur accompagné d’applaudissements et de photographies d’autres prisonniers.

« Bien qu’apparemment ce soit une course en faveur du basque, en réalité est devenu un acte de louange constante membres de l’organisation terroriste ETA », dénonce Dignité et Justice après avoir prévenu qu’elle avait déjà dénoncé les faits devant les juges de l’Audiencia Nacional. Une initiative qui s’ajoute à celle du PP basque qui avait déjà mis en garde avant l’arrivée du Korrika à San Sebastián sur l’utilisation de la course pour exiger la liberté des membres de l’ETA avec des images et des bannières qui accompagnaient les participants.

Les organisateurs de Korrika ont affirmé après sa conclusion que son objectif ne concerne que la promotion de la connaissance et de l’usage du basque mais ils n’ont pas la capacité d’empêcher un participant d’afficher certains symboles. La présence de photographies de membres de l’ETA, la participation de personnes condamnées pour leur relation avec l’ETA et l’utilisation d’énormes banderoles dans l’acte final de la course à Saint-Sébastien ont provoqué la réaction d’associations de victimes telles que Covite, la Fondation Fernando Buesa et Dignité et Justice.

Navarra Suma et le Parti socialiste de Navarre (PSN) ont ajouté leurs voix au conseil municipal de Pampelune pour rejeter «  » l’utilisation sectaire de la Korrika comme plate-forme de justification des terroristes de l’ETA « , tandis que Geroa Bai et EH Bildu se sont distancés de cette initiative en votant contre. En outre, le Consistoire Pampelune fait une demande directe à l’AEK, le coordinateur de l’alphabétisation des élèves qui organise cette course de relais. « la condamnation ferme de ces actes, nombreux et constants tout au long de l’éditionson refus clair de la politisation de Korrika et sa forme d’engagement à prendre des mesures pour éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

Le ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement basque Bingen Zupiria a assuré dimanche dernier dans une interview à la radio que il n’avait pas « aimé » ça participer à la course avec derrière lui des photographies de prisonniers de l’ETA mais, deux jours plus tard, il est allé plus loin en reconnaissant que « faire l’éloge » des terroristes « est un affront à la coexistence démocratique ». Le Gouvernement basque, les Députations provinciales et les Mairies basques soutiennent financièrement cette course, qui a connu une participation massive tout au long de son parcours, avec une présence particulière d’enfants et de jeunes.

Deux jours après la fin de la course de relais, le porte-parole du gouvernement basque Bingen Zupiria qui était l’un des «releveurs» de cette marche, a reconnu que « faire l’éloge » des terroristes constitue un « affront à la coexistence démocratique ».