ERC demande à Illa de relancer les négociations avec le gouvernement

Après son soutien à l’immersion, Aragons espère que le PSC favorisera un dialogue productif avec Sánchez

Illa, après Aragon
Illa, après Aragons, au Parlement.EPE

Après avoir répudié pendant des années toute alliance avec le PSC pour son soutien à la candidature du 155 -qui, aux yeux des séparatistes, assimilait les socialistes au PP ou à Ciudadanos-, ERC estime avoir trouvé dans le parti dirigé par Île de Salvador un collaborateur utile.

Les Républicains étaient surtout intéressés à ce que le PSC fasse partie du quadripartite linguistique qui a conçu la loi avec laquelle le gouvernement entend contourner la peine des 25% espagnols. La participation des socialistes catalans à cette ruse avec les Junts facilite leur réhabilitation politique devant la paroisse souverainiste et permet la formation de Oriol Junquéras renforcer les liens avec Illa, qu’il considère comme un médiateur nécessaire pour rétablir les relations dégradées avec le gouvernement.

Quelques minutes après que le CPS a voté en faveur du traitement de la loi catalane, Pierre Aragons Il a publiquement demandé l’aide d’Illa au Parlement pour convaincre Pedro Sánchez de réactiver la table des négociations après avoir vérifié qu’il n’y avait eu aucun progrès dans la résolution du conflit depuis que l’exécutif a gracié les promoteurs de 1-O l’été dernier.

Ça ne va pas bien. Le gouvernement traîne les pieds. Vous qui pouvez, aidez, a invoqué Aragons, qui vient de reconnaître cette semaine dans le bilan de sa première année de mandat que les fruits de la table ne sont pas pertinents, puisqu’il ne s’est pas rencontré depuis septembre dernier, lors de cette réunion à Barcelone qui n’a servi qu’à que le président de la Generalitat et le gouvernement conviennent de promouvoir une négociation sans échéance qui aurait dû se poursuivre avec une nouvelle réunion au début de cette année qui n’a pas encore eu lieu.

L’appel d’Aragons à Illa n’était pas un simple message argumentatif avec lequel remplir une autre session de contrôle fade au Parlement. Il s’agissait d’une demande formelle dans laquelle ERC approfondit la conversation avec EL MUNDO. Nous espérons qu’Illa transmet la nécessité d’un dialogue sincère et productif. Qu’il contribue à faire comprendre que le dialogue ne peut pas être qu’un gros titre, maintient une position haut placée des Républicains.

Espérons que ça arrive. Nous pensons qu’il devrait être le premier intéressé, ajoute la même voix lorsqu’on lui demande s’ils font confiance à Illa pour assumer efficacement ce rôle de médiateur.

Il ne prêche pas ERC dans le désert, puisque les socialistes catalans ont offert de nombreuses preuves de leur intention de participer à la gouvernabilité de la Catalogne, ce qui en fait aussi des interlocuteurs potentiels et logiques avec le gouvernement à un moment aussi délicat que l’actuel, en le que les plaies ouvertes par la crise de l’espionnage sont loin d’être refermées, comme en témoigne le dernier désaccord entre l’ERC et le gouvernement sur la loi audiovisuelle, finalement approuvée par le PP.

Un CSP disposé à collaborer

Le PSC a non seulement collaboré à l’élaboration de la règle qui ne reconnaît toujours pas l’espagnol comme langue véhiculaire à l’école, mais en novembre, il s’est déjà proposé à l’ERC d’approuver les budgets de la Generalitat en échange de rien après la dissolution de la COUPE. A cette époque, les républicains préféraient sauver les comptes de la main des communs, mais le veto du PSC a décliné avec la nouvelle législation linguistique, qu’ERC pourrait également approuver avec Junts et la marque catalane de Podemos, comme il l’a fait avec les comptes.

Tout le monde connaît mon engagement à aider le dialogue avec le gouvernement espagnol, répondit Illa à Aragons, mais le socialiste exige une compensation du républicain pour satisfaire sa demande : que le président de la Generalitat active une sorte de table de dialogue régionale entre les Catalans des forces politiques au sein desquelles la voie à suivre par la Catalogne peut être débattue au lieu de supposer que la négociation avec l’exécutif doit porter sur l’indépendance et l’autodétermination, comme l’ERC continue de le défendre.

Ils se souviennent au PSC que l’ancien président Quim Torra Il a accepté d’ouvrir une ronde de pourparlers entre les partis catalans, bien que le résultat ait été nul et qu’Aragons soit invité à suivre ses traces, étant donné qu’il avait d’ailleurs promis de le faire au début de la législature.

S’il mène le dialogue entre Catalans, il m’aura à ses côtés, fossé Illa. C’est à Aragons de bouger.