ERC menace de retirer son soutien à Snchez et le PSOE promet de « redoubler d’efforts » pour satisfaire ses partenaires

Porte-parole parlementaire de l'ERC, Gabriel Rufi

Le porte-parole parlementaire de l’ERC, Gabriel Rufin, lors d’une conférence de presse au Congrès.

Image de balise Fernando Alvarado EFE
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La levée de l’immunité de Carles Puigdemont et le retrait du troisième degré aux condamnés du 1-O a ouvert un profond fossé entre le partenaire majoritaire du gouvernement, le PSOE, et les alliés d’investiture de Pedro Snchez, tous alignés avec les arguments de défense avancés par l’ancien président qui s’est échappé de la Generalitat et tous ont également convaincu qu’en Espagne les gens sont persécutés pour leurs idées politiques.

ERC, par l’intermédiaire de son porte-parole au Congrès, Gabriel Rufin, a même menacé l’Exécutif de retirer le soutien de ses 13 députés, un soutien nécessaire pour que Sanchez puisse mener à bien les initiatives gouvernementales. Rufin a rappelé au Premier ministre que sa formation est « essentielle » pour assurer la gouvernance du pays.

En ce sens, il a déclaré qu’il était « fatigué » de vérifier comment ceux qui ont le BOE, se référant au pouvoir exécutif, « ils ne font pas ce qu’ils devraient » vis-à-vis des condamnés de la procs, « démocrates », à son avis, « qui sont injustement incarcérés ».

L’épuisement exprimé par les républicains sécessionnistes s’accroît en degrés à cette occasion au point d’avertir Sanchez: « Tant le pot va à la source … » Et puis complétant la notice soulignant que la satisfaction que les socialistes manifestent aujourd’hui pour le la levée de l’immunité de Puigdemont peut se terminer par des larmes. « S’ils continuent comme ça, ils finiront par le célébrer chez eux et non à Moncloa », a assuré Rufin.

Du PSOE, sa porte-parole au Congrès, Adriana Lastra, s’est empressée de tenter de calmer les esprits conscients que l’ERC, et les forces qu’il traîne, constituent un pilier essentiel pour le soutien de Sanchez à Moncloa. Lastra a assuré que les socialistes « redoubleront d’efforts » face à leurs alliés d’investiture pour « continuer à assurer la stabilité du gouvernement ».

La porte-parole socialiste soutient que la relation de son groupe avec ERC est bonne et a suggéré que les déclarations «à haute voix» sont le résultat du moment «complexe» dans lequel nous vivons. Catalogne pour la formation du gouvernement. Cependant, elle a annoncé qu’elle serait elle-même en mesure de contacter le porte-parole de l’ERC au Congrès pour aplanir les différences et «renforcer» la relation et la compréhension.

Cette ligne de réduction du drame de la menace est celle qui domine à Moncloa. Du côté du gouvernement, les propos de Rufin ont été tenus pour acquis et ils ne le voient pas comme une réelle menace de déstabilisation. À Moncloa, ils déclarent que la nouvelle, de toute façon, aurait été que le PSOE n’a pas soutenu la demande de Puigdemont et que, par conséquent, ses partenaires de gouvernance connaissaient sa position. « Je suis convaincue que cela n’affectera pas du tout les relations », a déclaré Mara Jess Montero, ministre des Finances et porte-parole de l’exécutif, après la Conseil des ministres.

Pour le Gouvernement, la position d’ERC s’inscrit dans sa stratégie et son positionnement, plus encore, en pleine négociation avec Junts et la TASSE pour former un gouvernement en Catalogne. Et ils ne pensent pas que cela va au-delà des mots. « Je n’interprète pas les déclarations comme une menace, mais dans la logique d’exprimer le malaise d’une formation qui n’a pas voulu la demande et comprend que Puigdemont ne doit pas être jugé en Espagne », a soutenu Montero.

En fait, la position de Moncloa continue d’être celle de, une fois Gouverne, conviennent de la convocation de la table de dialogue avec les indépendantistes « pour rapprocher les positions et surmonter définitivement le conflit qui existe en Catalogne ».