Fin du « gymkhana » du vote demandé pour les Espagnols à l’étranger: bulletins téléchargeables et plus de temps pour voter et compter

Réforme de la loi électorale

Le Congrès approuve à une écrasante majorité la suppression de l’obligation de demander le vote, qui avait fait couler la participation

Un électeur avec un bulletin de vote dans le
Un électeur avec un bulletin de vote lors de la dernière élection générale.ALBERTO DI LOLLI
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  • Rendez-vous aux urnes Elections législatives : Le vote demandé ou l’odyssée des Espagnols résidant à l’étranger pour exercer leur droit

Les Espagnols résidant à l’étranger auront beaucoup plus de facilité à voter aux élections législatives. Le Congrès a approuvé la suppression du soi-disant « vote demandé » et a ainsi mis fin à un « parcours du combattant bureaucratique » qui avait réduit leur participation au minimum et avait multiplié les plaintes pour n’avoir pas pu exercer leur droit de vote.

La réforme de 2011, qui a introduit l’obligation de mendier ou de demander le vote, va être abrogée avec un consensus inhabituel des partis politiques, qui ont reconnu qu’une grosse erreur avait été commise lors de l’approbation d’un système qui les obligeait à « surmonter une gymkhana ». pour voter ».

Pour cette raison, ce système est aboli dans une nouvelle réforme de la loi électorale (LOREG) dans laquelle des mesures sont introduites qui facilitent et simplifient les procédures pour les Espagnols à l’étranger : les bulletins de vote arriveront chez eux sans qu’il soit nécessaire de les demander ou ils pourront être les télécharger directement à partir d’internet ; des centres seront mis en place pour voter dans les urnes et plus de temps pour le faire ; et le délai avant le scrutin pour que les votes arrivent est augmenté.

« Les droits ne se mendient pas, les droits s’exercent », a déclaré le ministre de la Présidence, Flix Bolaos, qui a célébré que cette réforme « honore » la Chambre et le pays, car les Espagnols de l’étranger récupèrent en « plénitude » leur droit de vote.

Le ministre et d’autres porte-parole ont souligné le « très large consensus » entre le PSOE, PP, Vox, United We Can, Citizens, ERC, PNV ou EH Bildu et « le dialogue pour parvenir à un accord » de « tout le monde » pour mettre fin à ce c’était une « anomalie démocratique ». Tous les députés ont voté pour sauf deux (340 séances et un seul contre et une abstention). Le changement entrera en vigueur cet été, lorsqu’il passera par le Sénat.

Points clés du nouveau système

La chose la plus importante à propos de la réforme est qu’elle abolit l’obligation de demander le vote pour participer aux élections. Au lieu de cela, tous les résidents à l’étranger, quelque deux millions enregistrés dans le recensement des électeurs résidents absents (CERA), recevront la documentation officielle à leur adresse.

En plus de cela, la possibilité de télécharger électroniquement les bulletins de vote vous est offerte. Pour préserver le secret du vote, toutes les parties seront fichées, afin que plus tard la personne puisse choisir. Cette option vous permet d’avancer les délais d’envoi de la documentation.

Grâce à ce double accès aux bulletins de vote, la règle vise à garantir que toute la documentation est en possession de l’électeur dans les délais. Et ainsi lutter contre l’un des problèmes qui existaient auparavant, à savoir que beaucoup de ceux qui voulaient voter ne sont pas arrivés à l’heure. Il y a aussi une plus grande flexibilité car il sera possible d’envoyer la documentation avant la proclamation des candidatures et la résolution des défis.

Les Espagnols qui le souhaitent pourront utiliser les urnes qui se trouveront dans les ambassades et consulats. Le délai pour ce faire est prolongé de trois à sept jours.

De même, la possibilité d’envoyer le vote par courrier postal au Bureau Consulaire correspondant est maintenue en cas d’empêchement de l’électeur.

Un point pertinent est l’allongement des délais de dépouillement des suffrages exprimés à l’étranger. Il a trois à cinq jours de retard.

baisse alarmante de la participation

Les chiffres des votes des Espagnols de l’étranger mettent à nu l’échec de la réforme de 2011, qui a imposé le vote demandé comme mesure pour mettre fin à des fraudes présumées. Comme l’indique l’exposé des motifs de l’avis d’initiative, lors des élections législatives de 2011, 2015, 2016 et 2019, moins de 10 % des électeurs ont demandé ou sollicité le vote « en conséquence de la complexité de la procédure ». Mais c’est qu’ils ne pouvaient même pas tous voter. La participation réelle était comprise entre 4,73 % et 6,8 %.

En d’autres termes, note-t-on, « entre un tiers et la moitié des électeurs qui ont demandé ou supplié de voter aux élections de 2011, 2015, 2016 et 2019 n’ont finalement pas exercé leur droit de vote, en grande partie parce qu’ils n’ont pas reçu le documents électoraux à temps ou parce que des incidents ont été constatés lors de l’envoi ultérieur de leurs votes par courrier postal aux bureaux consulaires ».

Avant la réforme de 2011, la participation à l’étranger se situait entre 23 % en 2000 et 31,88 % en 2008. Des chiffres bien au-dessus des chiffres actuels compris entre 4,73 % et 6,8 %.

Refus de voter à 16 ans

Une fois la réforme de la loi électorale ouverte, certains partis ont tenté d’ouvrir d’autres débats à caractère plus général, comme la réduction de l’âge de vote à 16 ans. Cependant, rien qui n’avait pas à voir avec le vote demandé n’a été introduit dans cette réforme et les amendements successifs ont été rejetés.

Outre l’abaissement de l’âge de vote à 16 ans, la porte a été fermée au vote télématique (pour une question de sécurité) ou à la délégation de vote.