Ghali peut quitter l’Espagne à tout moment après que le juge a refusé de retirer son passeport

Le juge du tribunal national Santiago Pedraz lui demande une adresse et un numéro de téléphone en Espagne après avoir pris une déclaration aujourd’hui par visioconférence

Brahim Ghali, lors d'une cérémonie tenue en février ce
Brahim Ghali, lors d’une cérémonie organisée en février de cette année.Ryad KramdiAFP
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Le juge Santiago Pedraz a de nouveau refusé d’imposer des mesures de précaution au chef de la Front Polisario, Brahim Ghali, après avoir recueilli une déclaration de sa part dans les deux affaires qu’il a ouvertes devant la Cour nationale. Le leader sahraoui pourra revenir Algérie quand tu veux.

C’est la deuxième fois que le magistrat refuse de s’entendre sur les mesures restrictives que poursuivent les plaignants, qui insistent sur la nécessité de retirer son passeport afin qu’il ne puisse pas partir. Espagne et même d’entrer en prison, comme le demandait l’une des accusations privées.

Pour sa part, Poursuivre Il a de nouveau demandé un numéro de téléphone et une adresse en Espagne où il peut être joint, comme Pedraz a accédé.

Lorsque le magistrat a rejeté pour la première fois les mesures conservatoires, il a évoqué la faiblesse des preuves contre lui. Un critère partagé par le représentant du ministère public Pedro Martnez Torrijos.

Pedraz a renforcé sa position après l’apparition de Ghali. << Le rapport des accusations (qui mis à part dans l'une d'elles son pouvoir a été mis en cause) n'a fourni même pas d'éléments indicatifs (les déclarations des témoins dans l'affaire n'ont pas de preuves corroborantes et de celles-ci ne découlent pas d'une participation aux faits de l'enquêté), qui étayent l'existence de motifs suffisants pour le croire responsable d'un crime; il ne suffit évidemment pas d'accepter des mesures de précaution personnelles pour indiquer que M. Ghali est entré illégalement en Espagne "

De l’avis de Santiago Pedraz, il n’y a aucun risque de fuite ou de destruction de preuves. << Dans la présente affaire, aucun risque de fuite ne peut être apprécié. Il n'y a aucun élément de preuve permettant d'apprécier que la personne faisant l'objet de l'enquête peut ou veut échapper à l'action de la justice, d'autant plus que dès qu'elle en a eu connaissance des faits enquêtés, il a été personne dans l'affaire et a accepté la pratique de sa déclaration, même au vu de l'état de santé dans lequel il se trouve, ce qui aurait permis à sa défense de demander le report de la déclaration, "le magistrat spécifié dans son ordonnance.

Le dirigeant historique sahraoui, dont la présence a provoqué une grave crise diplomatique avec le Maroc, a fait une déclaration par visioconférence depuis Hôpital de Logroo dans lequel il se remet du coronavirus.

Deux procès pèsent contre lui. L’un a été admis pour traitement en octobre dernier et a été présenté par un militant sahraoui Fadel Breica pour un crime contre l’humanité. Il a affirmé avoir subi des tortures dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie).

Il insiste sur le fait qu’à son arrivée dans les camps en avril 2019, il a été menacé par des membres du Front Polisario de les abandonner sous l’accusation d’un traître et a fini par être détenu dans un centre non identifié, où, selon lui, il a été soumis. torturer.

Le deuxième cas, présenté en 2008 par le Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (Asadeh), était au dossier en raison du manque de moyens pour consolider une commission rogatoire. Cette plainte porte sur les crimes de génocide associés aux crimes de meurtre, de blessures, de détention illégale, de terrorisme, de torture et de disparitions. Pedraz l’a réactivé en notant la présence en Espagne du leader du Front Polisario.

Brahim a répondu aux questions du procureur général et de son avocat, Manuel Oll, et a rejeté la commission des crimes qui lui sont attribués. Dans son discours, il a soutenu que les accusations étaient dues, a-t-il insisté, à des motifs politiques contre le peuple sahraoui.

Pour son avocat, les deux plaintes sont dues, a-t-il dit, à une « persécution politique ». « Ghali est un trophée, une pièce politique », a-t-il déclaré après le communiqué.