Iigo Urkullu serre Pedro Snchez avec des prisons et des fonds européens

Le lehendakari, qui rencontre aujourd’hui le président, veut contrôler les prisons le 31 mars et gérer 5700 millions d’Européens

Le Lehendakari I

Le Lehendakari Iigo Urkullu et le président, Pedro Snchez, en 2018.
EM

Le Lehendakari Iigo Urkullu a trouvé samedi 9 janvier l’occasion propice pour clore une réunion avec le président Pedro Sánchez puisqu’ils se sont dit au revoir pour la dernière fois le 1er août après la Conférence des communautés autonomes de San Millón de la Cogolla. Urkullu a profité de l’appel de Snchez au milieu d’une tempête de neige – sans pratiquement aucune incidence en Euskadi – pour organiser une réunion dans laquelle resserrer son «  partenaire  » institutionnel pour s’assurer que le 31 mars, il aura encore 18 compétitions prisons comme transfert d’étoile.

Mais, en plus, Urkullu arrive ce lundi à La Moncloa pour faire renoncer Snchez et ouvrir la gestion des fonds européens au Pays Basque malgré les critères maintenus par sa ministre Mara Jess Montero auprès des communautés mercredi dernier.

Nous sommes partenaires, ils se reconnaissent dans l’environnement du lehendakari Urkullu pour vérifier la solide relation institutionnelle forgée entre le PNV d’Andoni Ortuzar et le PSOE de Pedro Snchez depuis que les nationalistes ont rejoint la motion de censure contre Mariano Rajoy en juin 2018. À la fin du même mois (25 juin) La première et dernière rencontre entre Sanchez et Urkullu a eu lieu à La Moncloa, qui se répéterait aujourd’hui dans un scénario politique bouleversé par la pandémie.

Le Lehendakari revient à Madrid chargé de dossiers et, sauf surprise, sans intention de comparaître après la réunion devant les médias dans le palais de La Moncloa mais pour reporter à demain leurs explications déjà à Vitoria et après les avoir commentées en détail avec les conseillers du PNV et du PSE-EE ils font partie de son exécutif. Le rendez-vous – qui devrait être long – permettra au Lehendakari d’exiger que Snchez respecte le calendrier des transferts qu’il a dans le transfert des prisons et le régime économique de la Sécurité sociale les jalons fondamentaux.

Urkullu a l’intention de ratifier que Sanchez se conforme au dernier calendrier préparé par la ministre des Administrations publiques Carolina Darias, qui fixe au 31 janvier la date du transfert des trois prisons d’Euskadi. Le ministre de la Gouvernance et de l’autonomie gouvernementale Olatz Garamendi -en charge de négocier avec Darias– a annoncé en grande pompe le 30 décembre que un brouillon existe déjà pour ce transfert qui est également souligné en rouge par EH Bildu et les groupes de soutien aux détenus de l’ETA.

Le gouvernement basque garde jalousement le modèle de prison basque que des dirigeants comme le populaire Carlos Iturgaiz ont défini comme un recours pour les 163 membres de l’ETA qui continuent de purger des peines dans les prisons du reste de l’Espagne. La conseillère nationaliste Beatriz Artolazabal a déjà avancé que les membres de l’ETA rempliraient leurs peines dans un modèle plus humanisé axé sur leur réintégration et lié à la réconciliation.

Mais ni Artolazabal ni ses partenaires socialistes qui ont préparé cette gestion lors de la dernière législature ne clarifient le modèle pénitentiaire basque si, comme cela va de soi, les institutions pénitentiaires s’attaquent à une deuxième phase d’approche des membres de l’ETA dans les prisons du Pays basque.

Le Lehendakari aspire à convaincre Sánchez de corriger la centralisation absolue de la gestion des fonds européens de relance. Urkullu a dirigé le soi-disant Euskadi Next qui composent 188 projets avec des investissements de plus de 13 000 millions d’euros. Comme le ministre Pedro Azpiazu l’a clairement indiqué au ministre Montero mercredi dernier, le gouvernement basque demande que la cogouvernance acceptée par Sanchez pour gérer la pandémie sanitaire soit également appliquée dans le mécanisme de relèvement et de résilience. Il y a 5 700 millions d’euros initiaux pour lesquels Urkullu rappelle à Snchez l’alliance intéressée entre les nationalistes basques et les socialistes à Madrid et à Vitoria.