Ione Belarra approuve en Conseil des ministres une loi contre la maltraitance animale

La loi prévoit d’éviter l’abandon et la violence envers les animaux de compagnie et d’éradiquer les pratiques qui les font souffrir

Le ministre Ione Belarra sur la plate-forme du Congrès des députés.
Le ministre Ione Belarra sur la plate-forme du Congrès des députés.Alberto DiLollibassin

Le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi pour la protection, les droits et le bien-être des animaux visant à durcir les sanctions en cas de maltraitance par une réforme de la Code pénal. le ministre de Droits sociaux et Agenda 2030, Ione Belarra, espère que cette mesure contribuera à réduire un « problème très grave » comme les cas d’abandon et de violence envers les animaux. Le secrétaire général de Podemos a indiqué que cette mesure est « pionnière » en Espagne et a indiqué que le but de la loi est de « mettre fin » à l’impunité « pratiquement totale » qui existe dans les cas de violence contre les animaux. Dès l’entrée en vigueur de la loi, les peines pour maltraitance animale pourraient atteindre 36 mois de prison.

La future norme devrait interdire les activités et spectacles comme le tir aux pigeons ou les combats de coqs, qui « se pratiquent encore même si cela semble incroyable » et, en eux, les animaux sont « victimes de dommages et de cruauté » qui peuvent, même, leur causer mourir. Ceux qui se livrent à ces pratiques, a-t-il expliqué, peuvent être condamnés à des amendes pouvant aller jusqu’à 200 000 euros. Un autre point inclus dans la loi est qu’avant d’acquérir un animal de compagnie, une formation doit être reçue afin de faciliter la « possession d’animaux » et de freiner les taux d’abandon. La durée du cours, selon le ministre, sera « brève » et se déroulera en ligne.

La règle note également l’interdiction de laisser un animal seul pendant plus de trois jours, une période qui, dans le cas des chiens, est réduite à 24 heures.

Le sacrifice d’animaux de compagnie, sauf pour raison de santé, sera interdit, ainsi que l’utilisation d’animaux dans les spectacles de cirque, pour éviter leurs souffrances.

Les chiffres manipulés par le ministre placent l’Espagne comme « leader » en Europe pour l’abandon des animaux de compagnie et déclarent qu’avec cette loi, ils entendent « construire un pays qui prend soin des animaux ». Son traitement « nous rend sans aucun doute plus humains », a-t-il dit, et a souligné qu’entre 80% et 90% de la population soutient le traitement de cette mesure.

Ce projet de loi va de l’avant après que les animaux aient été déclarés « êtres sensibles » en février dernier. Désormais, ce sera le Congrès des députés qui le validera. Le gouvernement semble avoir la garantie d’une majorité dans cette affaire.

Au niveau régional, les conseillers contribueront à la mise en place d' »un protocole de procédures et d’exigences minimales pour la mise en place de programmes de gestion éthique des colonies félines dans les communes ». Parmi les mesures citées dans cette section du projet, la stérilisation des chats, l’enregistrement des colonies, l’attention minimale à la nourriture, le nettoyage, les soins de santé et l’installation d’abris sont soulignés.