Irene Montero finalise la réforme qui permettra aux mineures de moins de 16 et 17 ans d’avorter sans autorisation parentale

La ministre de l'Égalité, Irene Montero.
La ministre de l’Égalité, Irene Montero.Kiko HuescaEFE
  • Gouvernement Irene Montero assure que la réglementation de l’objection de conscience à l’avortement par rapport aux critères de la santé
  • Santé Irene Montero s’engage à faire en sorte que le droit à l’avortement soit exercé de manière « sûre, publique et gratuite » dans toutes les communautés autonomes

La réforme de la loi sur l’avortement promue par Irene Montero est dans sa phase finale et pourrait arriver mardi prochain à Conseil des ministres avec quelques modifications de brouillon. L’un des plus pertinents sera que les filles à partir de 16 ans peuvent interrompre volontairement leur grossesse sans autorisation parentale. De cette façon, le principal changement que Mariano Rajoy a mis en place en 2015 sera abrogé pour revenir à ce que José Luis Rodríguez Zapatero a approuvé en 2010.

La ministre de l’Égalité a déjà avancé le 23 février dans le Congrès sa volonté de supprimer pour les filles de 16 et 17 ans l’exigence d’une autorisation parentale pour avorter. « Tout comme ils sont responsables de travailler ou d’avoir des relations sexuelles, ils sont responsables de décider de leur corps », a-t-il expliqué.

Montero a parlé ce jour-là de « respecter » et de « protéger » l’accord que le PSOE a approuvé en 2010 et de supprimer la modification concernant l’âge que le PP a faite. « Nous ne pouvons pas accepter que les jeunes femmes qui ont beaucoup de mal à dire à leurs parents qu’elles sont enceintes et veulent interrompre leur grossesse soient laissées pour compte, en particulier celles qui sont victimes de violences sexuelles dans leur environnement familial », a-t-il déclaré dans l’interview. commission de l’égalité.

Ce changement de l’âge pour interrompre une grossesse librement et de manière autonome est l’un des points qui font partie de l’accord de coalition entre le PSOE et Unis nous pouvons.

sources de Ministère de l’égalité reconnaissent que le projet de réforme de l’avortement est très avancé et espèrent qu’il pourra passer au premier tour par le Conseil des ministres du 17 mai, mais ils soulignent également que les négociations se poursuivent toujours avec les trois ministères concernés (Santé, Justice et Inclusion, Sécurité Sociale et Migrations) et que des « franges » restent à fermer sur des sujets « importants ». Ces sources refusent toutefois de révéler quels sont ces problèmes qui restent encore ouverts.

Outre l’âge, là où il y a consensus au sein du gouvernement, c’est pour « blinder » l’accès à l’IVG dans les centres publics. C’est l’une des nouveautés les plus marquantes de la réforme, qui prétend que l’interruption de grossesse est garantie dans « tous les hôpitaux publics ».

A cette fin, comme l’a expliqué la ministre de l’Egalité, il s’agit d’assurer par la loi que dans tous ces centres publics il y ait des professionnels des services de gynécologie et d’obstétrique qui puissent pratiquer des avortements et qu’il n’y en ait plus, comme c’est le cas cas maintenant, les hôpitaux où, pour des objections de conscience, il n’est pas possible pour les femmes d’accéder à ce droit et d’être obligées de parcourir des centaines de kilomètres.

La nouvelle loi vise à rendre l’accès à l’interruption volontaire de grossesse « compatible » avec le droit à l’objection de conscience du personnel médical, en imitant la réglementation à cet égard qui existe dans la loi sur l’euthanasie. De cette façon, il y aurait un registre d’objecteurs pour, à partir de là, détecter où il y aurait des lacunes qui nécessiteraient un renforcement avec plus de personnel prêt à fournir ce type d’intervention.

Comme Cadena Ser l’a avancé, le projet du ministère de l’Égalité comprendrait, entre autres mesures, que la maternité de substitution soit considérée comme une violence. Par conséquent, ceux qui utilisent à l’étranger des soi-disant « utérus à louer » pour avoir un enfant peuvent être poursuivis.

De même, Égalité propose de créer le droit à la santé menstruelle, qui permettrait un arrêt maladie en raison de règles douloureuses pouvant durer jusqu’à trois jours. Cependant, les sources consultées ne confirment pas que ce dossier est clos, et il pourrait s’agir de l’un des principaux dossiers encore en cours de négociation avec les autres ministères concernés.

De même, le projet envisage d’abaisser la TVA actuelle de 10% pour les produits d’hygiène féminine ou d’offrir des articles gratuits aux femmes menacées d’exclusion sociale, selon la Ser. Une réduction à un taux de TVA de 0% est toujours en discussion pour les serviettes, tampons ou couches pour bébé.

Au cours de ces mois, Égalité a exprimé son souhait que les femmes puissent prendre un congé à partir de la 36e semaine de grossesse. Ce sera un congé payé jusqu’à l’accouchement.

De même, Equality a proposé qu’il y ait au moins trois jours de congé pour les femmes qui ont subi un avortement.