La Catalogne a accumulé dix ans sans approuver les budgets à temps

Aragons renonce à effectuer les comptes de 2021 pour éviter l’usure du CUP

Le Président de la Generalitat, Pere Aragon
Le Président de la Generalitat, Pere Aragons.EFE

Départs Père Aragons son mandat mettant la stabilité de son gouvernement avant l’impulsion économique que la Catalogne est en train de gagner après avoir subi les ravages de la pandémie et les huit mois d’intérim qui se sont accumulés après la disqualification de Quim Torra. Le nouveau chef de l’exécutif catalan, d’un commun accord avec son ministre de l’économie, Jaume gir, a choisi de renoncer à l’approbation des budgets 2021. La raison est claire, il veut éviter le nouveau-né Président subir l’usure qu’entraîne toute négociation budgétaire et qui se manifesterait avec une virulence particulière si le CUP ne voyait pas ses revendications anticapitalistes satisfaites dans les comptes.

La conséquence immédiate d’une stratégie aussi conservatrice est que la Catalogne doit faire face à la sortie de crise avec des comptes approuvés en avril 2020 -lors du premier état d’alerte- et qui avaient été conçus avant le déclenchement de la pandémie. Cela signifie que la région doit traverser au moins jusqu’au début 2022 avec des budgets déjà nés périmés et que, s’ils ne servaient pas à faire face au fléau du coronavirus et à la facture sanitaire et sociale qu’il porte encore, elles ne serviront guère à relancer l’économie maintenant que l’avancée de la vaccination laisse entrevoir un horizon de réactivation.

L’incapacité des gouvernements indépendantistes de la Generalitat à approuver les budgets est en passe de prendre des allures endémiques. Sans surprise, depuis 2010, ils n’ont réussi à approuver les comptes autonomes qu’à six reprises ; dans cinq autres, les précédents ont dû être prolongés. De plus, depuis cette année-là, lorsque CiU a repris les rênes du gouvernement après l’expulsion de la tripartite, le gouvernement n’a jamais approuvé son projet de budget dans les délais impartis. C’est-à-dire à temps pour qu’il entre en vigueur le 1er janvier.

Aragons s’est beaucoup vanté l’an dernier d’avoir réussi à approuver des budgets alors que les services publics catalans ont dû mal vivre avec ceux de 2017 pendant trois ans. Le vice-président et conseiller économique de l’époque aimait le soutien des communes pour mener à bien les comptes, mais il savait d’avance que ce soutien ne se répéterait pas après qu’ERC ait fini par privilégier un nouveau bipartite séparatiste avec JxCat au lieu de parier sur une alliance avec la marque catalane de Podemos.

Assure le porte-parole économique des communs, David Cid, qui ne se sentent pas interpellés puisque l’ERC mise clairement sur la CUP. En outre, Cid souligne que le profil de Gir ne correspond pas aux comptes sociaux tels que ceux qu’ils ont signés avec Aragons l’année dernière.

Une fois le refroidissement des relations avec les communes ratifié, tôt ou tard les Aragons seront contraints de satisfaire l’antisystème, qui a déjà entamé la législature en menaçant de retirer le soutien parlementaire et de paralyser l’action législative du Gouvernement. Si vous renoncez ou agissez en sens inverse de notre accord, nous cesserons de le soutenir, a conseillé le député de la formation de gauche radicale lors de la première séance de contrôle au nouveau président de la Generalitat, tenue mercredi. L’accent des budgets 2022 et 2023 -s’il y en a sur les deux exercices- déterminera en grande partie le sens du vote de la CUP en matière de confiance auquel Aragons s’est engagé à se soumettre à cette deuxième date, coïncidant avec l’équateur. de la législature catalane, la fin de la législature espagnole et le délai que la CUP et la JxCat ont fixé pour que le président de la Generalitat parvienne à un accord à la table des négociations avec le gouvernement sur l’amnistie et la célébration d’un nouveau référendum de indépendance.