La Constitution entérine qu’une mère soit forcée d’accoucher à l’hôpital et non à domicile en raison du risque pour la vie du fœtus

Les médecins ont demandé l’ordonnance du tribunal après avoir vérifié que la femme et son partenaire insistaient pour accoucher à domicile avec l’aide d’une sage-femme.

Siège de la Cour constitutionnelle.
Siège de la Cour constitutionnelle.EPE

L’Assemblée plénière de la Cour constitutionnelle a rejeté l’appel d’une femme contre l’ordonnance du tribunal qui l’a forcée à être admise à l’hôpital pour avoir un accouchement provoqué en raison du risque pour la vie du fœtus. La femme insiste pour accoucher à la maison.

Les responsables des services de santé de Asturies Ils sont allés au tribunal à la demande des médecins du Hôpital universitaire central des Asturies (HUCA) que, malgré les avertissements concernant le « danger imminent et grave pour la vie du fœtus », la femme enceinte et son partenaire souhaitaient accoucher à leur domicile, avec l’aide d’une sage-femme.

Les médecins ont mis en garde contre le risque « d’hypoxie fœtale (déficit d’oxygène dans le sang) et de mort intra-utérine » dérivée du stade avancé de la grossesse.

Après avoir accepté la mesure légale, la femme a été emmenée en ambulance à l’hôpital, où elle a donné naissance à sa fille, après avoir pratiqué une césarienne prescrite pour les complications présentées lors d’un travail qui avait commencé spontanément.

L’appel considère que la mesure judiciaire adoptée n’était protégée par aucun précepte légal, qu’elle n’a pas fait l’objet d’une audience préalable et qu’elle n’était pas suffisamment motivée.

La Cour commence par indiquer les droits en jeu : du côté de la femme, le droit à la liberté physique et à l’intimité personnelle et familiale. D’autre part, la vie et la santé de l’enfant à naître.

La sentence, dont le magistrat a été rapporteur Antoine Narvez, reconnaît qu’il n’y a pas de disposition législative spécifique qui résout ce type de conflit, mais ajoute que les résolutions judiciaires ont utilisé divers préceptes qui, dans leur ensemble, offraient « une couverture normative raisonnable permettant l’intervention judiciaire et d’adopter cette mesure qui, en fin de compte, instaure , était protégé par une obligation légale de protéger un bien découlant du texte constitutionnel lui-même ».

La mère a fait valoir que, pour restreindre un droit fondamental comme cela a été fait avec elle, la loi exige qu’elle soit entendue. Le TC répond que « l’urgence de la situation » a justifié que la décision judiciaire soit rendue sans cette procédure. A cela, il ajoute que le tribunal a suffisamment motivé « l’opportunité, la nécessité et la proportionnalité de la mesure, sur la base des circonstances concurrentes et des différents droits et actifs juridiques qui ont été pesés ».

La peine compte trois voix individuelles dissidentes, formulées par les magistrats Juan Antonio Xiol Ros, Ramn Sez et Immaculée Montalbn, qui estiment que le recours aurait dû être accueilli. Ils considèrent que l’absence totale d’audience ne peut être excusée par les circonstances d’urgence concomitantes, « étant donné qu’il existe suffisamment de mécanismes juridiques pour permettre une telle audience même en cas d’urgence extraordinaire et qu’ils auraient pu être suivis en l’espèce ».