La Cour condamne l’ETA récemment approchée ‘Anboto’ à 46 ans supplémentaires pour un piège

Le tribunal notifie à Soledad Iparraguirre une nouvelle condamnation quatre jours après que l’Intérieur a accepté de l’envoyer à la prison de lave

Soledad Iparraguirre, 'Anboto', lors d'un procès devant la Cour nationale.
Soledad Iparraguirre, ‘Anboto’, lors d’un procès devant la Cour nationale.

L’ancien chef de l’ETA Soledad Iparraguirre, Anboto, vous avez reçu de bonnes et de mauvaises nouvelles ces derniers jours. Le mal lui importe peu, car il s’agit d’une nouvelle peine qui, en pratique, ne signifiera pas un autre jour de prison. La bonne nouvelle, qu’il va continuer à purger des peines au Pays basque, améliore sa situation.

Comme chaque semaine, le ministère de l’Intérieur a annoncé vendredi les noms des nouveaux détenus de l’ETA qui vont être envoyés dans les prisons basques ou proches du Pays basque. L’un des trois noms était celui d’Iparraguirre, livré en 2019 à l’Espagne après avoir remboursé sa dette auprès de la justice française. Il était dans une prison à Madrid et est allé dans une prison de lave.

Ce mardi le Tribunal National lui a notifié une nouvelle peine de 46 ans pour deux meurtres avec frustration et un crime de dévastation, pour la pose le 21 mai 1987 d’une bombe à la porte d’un bar à Escoriaza (Guipzcoa). Bien qu’il ait déjà plus de 200 ans de prison dans cinq peines, le maximum de respect réel est de 30, selon la loi en vigueur au moment où il a commis les attentats.

Empreintes sur l’artefact

Le tribunal considère qu’il est prouvé qu’Iparraguirre, ainsi que 4 autres membres de la Commandement Araba de l’ETA, déjà condamné pour ces événements, a posé une bombe piégée dans l’intention de provoquer la mort des agents de la Garde civile venus désactiver la bombe.

Selon la décision, Iparraguirre a participé à la fabrication, au transfert ou à la pose de la bombe. La principale preuve contre elle est l’apparition de ses empreintes digitales sur divers composants de l’artefact.

Pour le tribunal, l’intention homicide des auteurs de l’attentat est évidente, « puisque l’engin explosif a été fabriqué avec un dispositif à retardement qui déclencherait la bombe quelques minutes après la séparation du premier temporisateur, pour ainsi dire, ce qui révèle le but d’avoir causé la mort des personnes qui ont été employées au démontage de l’engin – un élément factuel qui est déduit de la puissance de l’explosif lui-même ».

Le tribunal considère que les faits doivent être classés comme deux crimes frustrés de meurtre car toutes les actions nécessaires ont été menées pour tuer, un résultat ne s’étant pas produit « pour des raisons indépendantes de la volonté des auteurs ».

Il impose également le délit de dévastation car la bombe a été placée dans une zone urbaine de la commune et a mis la vie des personnes en danger, causant de graves dégâts et dégâts à la route, aux façades et aux habitations. Comme dans d’autres essais, Anboto du délit d’appartenance à une bande armée, puisqu’elle en a déjà été condamnée en France.