La Cour constitutionnelle approuve à l’unanimité les condamnations pour sédition dans le procès du «  procs  »

Il rejette par sept voix contre deux l’appel à la protection de l’ancien «  conseller  » Jordi Turull contre les 12 ans imposés par la Cour suprême

Jordi Turull quitte Lledoners en avril 2020.
Jordi Turull quitte Lledoners en avril 2020.

La Plénière de la Cour constitutionnelle a rejeté ce jeudi à la majorité l’appel à l’amparo présenté par l’ancien conseillerJordi Turull contre la décision de la Cour suprême qui a prononcé 12 ans de prison pour sédition et détournement de fonds pour sa participation à 1-O.

Il s’agit de la première décision constitutionnelle qui examine les condamnations pour ces deux crimes dans le procès de la procs. Jusqu’à présent, le TC s’était prononcé sur les condamnations mineurs à la récusation pour le crime de désobéissance infligée à trois des 12 accusés.

La décision de TC rejette l’argument de Turull selon lequel le type de sédition criminelle choisi par la Cour suprême comportait un degré d’imprécision qui rendait impossible son application à l’affaire. Il n’accepte pas non plus que la Cour suprême ait procédé à une interprétation extensive du crime au détriment de l’accusé, ce que le droit pénal ne permet pas.

La sentence, dont le rapporteur est le magistrat Pedro Gonzlez-Trevijano, n’a pas été unanime. Il a obtenu le soutien de sept magistrats, mais a les votes privés des progressistes Juan Antonio Xiol Oui Mara Luisa Balaguer.

Deux autres magistrats ont été absents de la Plénière après s’être retirés de toutes les causes de la procs après avoir été interpellé par le condamné. La Cour n’a annoncé ce jeudi que la décision adoptée par la Plénière; le texte de la phrase et les votes seront connus dans les prochains jours.

Bien que seul l’appel de Turull soit résolu, les arguments serviront également à soutenir les huit autres peines de prison prononcées par la Cour suprême, dont celle de l’ancien vice-président de la Generalitat Oriol Junqueras.

Vers Strasbourg

La sentence clôt le processus judiciaire de l’affaire en Espagne. Turull – et les autres lorsqu’ils recevront leur rejet de l’amparo – pourront désormais intenter une action en justice devant le Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, quelque chose qu’ils ont déjà annoncé qu’ils feraient. Les deux votes dissidents serviront à renforcer vos arguments.

Le TC s’était déjà prononcé sur l’appel de l’ancien conseiller Meritxell Borrs, condamné pour désobéissance à la disqualification et à une amende. Dans ce cas, la décision du tribunal était unanime. Cette résolution considérait la compétence de la Cour suprême pour juger l’affaire valide, mais ne se prononçait pas sur l’application des crimes de sédition et de détournement de fonds, qui prévoyaient des peines allant jusqu’à 13 ans de prison.