La Cour constitutionnelle entérine à l’unanimité la condamnation d’Artur Mas pour la consultation 9-N

L’arrêt épuise le parcours judiciaire de l’ancien « président » en Espagne et lui ouvre la porte à un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme

Artur Mas, avec le Père Aragon
Artur Mas, avec Pere Aragons, Oriol Junqueras et Jordi Snchez, vendredi dernier dans un acte pour le 1-O.EFE
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Les Complet de la Cour constitutionnelle a rejeté à l’unanimité le recours de l’ancien Président de la Generalitat de Catalua Artur Mas, condamné à un an et un mois d’interdiction et à 36 000 euros d’amende pour désobéissance grave à la Cour constitutionnelle en consultation du 9-N, 2014.

Des sources judiciaires ont avancé à Efe le jugement de la sentence, dont le contenu sera connu dans les prochains jours, qui épuise le parcours judiciaire de Mas en Espagne et ouvre la porte à un recours devant le Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Les magistrats appuient ainsi l’arrêt de la Cour suprême qui a rejeté tous les arguments de l’ancien Président, qui ont invoqué leurs droits constitutionnels à la participation et à la liberté et à l’expression idéologiques pour obtenir leur acquittement.

Il a fait valoir que sa condamnation violait jusqu’à cinq préceptes constitutionnels et que le TSJC avait commis une erreur dans l’appréciation de certains éléments de preuve, n’avait pas pratiqué une série de mesures demandées en temps opportun et entraîné une série de contradictions, arguments rejetés par la Cour suprême et également par la Cour constitutionnelle.

Artur Mas, alors président du gouvernement, a été condamné par le Cour supérieure de justice de Catalogne (TSJC) à deux ans d’interdiction, peine maximale pour désobéissance, considérant qu’il a désobéi à la Cour constitutionnelle, qui avait déclaré illégale la consultation d’indépendance du 9 novembre 2014.

Cependant, la Cour suprême l’a abaissé à 13 mois en l’assimilant à la condamnation de l’ancien conseiller Présidence et ancien adjoint du PDeCAT François Homs, jugé directement par le tribunal de grande instance selon sa qualité de député national.

La même chose s’est produite avec l’ancien vice-président Joana Ortega, que la Cour suprême a ramené d’un an et neuf mois à neuf mois et l’ancien ministre de l’Éducation Irène Rigau d’un an et demi à six mois.

L’exécution de la peine de Mas a commencé le 23 janvier 2019, de sorte que sa disqualification a pris fin le 23 février 2020. Depuis lors, il est libre de retourner dans l’arène politique.