La Cour suprême annule l’acquittement de deux membres de l’ETA en raison du manque de logique dans la décision de la Haute Cour nationale

Ordonne que le même tribunal prononce une nouvelle peine évaluant des données telles que la découverte des empreintes de ‘Kubati’ et ‘Fermn’ à l’endroit où deux gardes civils sont morts

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José Luis López Ruiz, ‘Kantauri’, à sa sortie de la prison d’El Puerto de Santamara en 2013.EFE

La Cour suprême a annulé l’acquittement de deux membres de l’ETA pour le raisonnement « illogique » utilisé par l’Audiencia Nacional. C’est José Miguel Latasa Guetaria, Ferminet José Antonio López Ruiz, Koubati. Tous deux ont été jugés pour un attentat qui, en juillet 1986, a coûté la vie à deux gardes civils à Arechavaleta (Guipzcoa).

Le Suprême examine l’appel de la famille de l’un des défunts et ordonne que les mêmes magistrats prononcent une nouvelle condamnation ou un acquittement, mais dont la motivation est suffisante. Le bureau du procureur avait demandé à la Cour suprême de rejeter l’appel.

« La conclusion à laquelle est parvenue la Cour n’a pas été suffisamment expliquée », déclare la Haute Cour après avoir énuméré une liste de faits considérés comme prouvés par la Cour elle-même et qui ne plaident pas en faveur d’un acquittement : que les accusés faisaient partie d’un commandement qui ont agi dans cette zone, que des heures avant qu’ils n’aient commis une attaque similaire de très près, que l’utilisation de minuteries leur permettait de ne pas être sur le lieu de l’attaque, que leurs empreintes digitales se trouvaient sur les tubes pour lancer les grenades, qu’ils manipulaient le employés de grenades et qu’ils étaient des terroristes expérimentés avec de multiples attaques dans le dos.

La sentence du Suprême, dont le magistrat a été rapporteur Julien Sánchez Melgarsouligne que la question centrale du pourvoi était de considérer l’argument de la Cour illogique en excluant que les accusés puissent intervenir dans deux attentats commis en peu de temps dans les localités de Gipuzkoa de ordizia et en Arechavaleta.

Les deux membres de l’ETA ont été condamnés pour la première attaque. Les attaques étaient presque identiques, utilisant des explosifs chronométrés qui ont explosé à 22h30 le 25 juillet et à 3 heures du matin le 26. Ignacio Mateu Istriz -dont le père avait déjà été assassiné par l’ETA- et agent Adrien Gonzlez Revilla.

La Cour suprême considère qu’il est significatif que des traces de Fermin Oui Kantauri « ce qui est sans aucun doute une indication qui prouve la participation de Latasa et López Ruiz au placement ou au transport des tubes de lancement postés sur un arbre et placés de manière rudimentaire. »

« Le fait est que le tribunal de première instance ne raisonne pas pourquoi de telles preuves, d’une intensité incontestable à l’appui, en vue de la participation criminelle de l’accusé, ne servent pas à atteindre un tel objectif, un aspect dans lequel l’arrêt attaqué n’effectue pas un tracer un itinéraire qui peut être considéré comme raisonnable ».

La sentence ajoute que la Cour dit qu’il est « peu probable » que les deux accusés aient participé à l’attentat d’Ordizia puis à l’attentat d’Arechavaleta, mais qu’elle n’explique pas pourquoi, se bornant à souligner que certains extrêmes n’ont pas été prouvés. « Mais il ne justifie pas non plus une telle affirmation, il se limite à son affirmation. »

collaboration

La Cour suprême considère également qu’il est essentiel que la Cour ne considère pas que les accusés auraient pu collaborer – et donc être condamnés pour cela – à l’attaque d’Arechavaleta, sans même avoir besoin d’être dans la ville pour le faire. « Une coopération aussi essentielle que l’apport du matériel explosif ou des outils utilisés dans son exécution ».

« Il n’est pas expliqué non plus dans la sentence attaquée pourquoi elle écarte dans son développement discursif, ce qui est une hypothèse plausible de la participation de l’accusé, alors que la préparation des deux attentats s’est déroulée entre 22h30 les 25 et 3 juillet : 00h00 le 26 juillet, déplacement compris (4 heures et 30 minutes). Rien n’est dit quant à savoir s’il était déraisonnable de penser, comme l’ont révélé les accusations, qu’ils avaient plus qu’assez de temps pour le placement, de la part des prévenus, que nous ne devons pas oublier sont des terroristes expérimentés (ils avaient déjà été condamnés à plusieurs reprises pour cela), des engins explosifs dans les deux endroits entre ces heures, et en tenant compte pour le procès de la paternité que des minuteries ont été placées pour exécuter l’acte à l’avance », ajoute la phrase.

Il poursuit en disant que l’un des éléments « qui démontre le plus intensément l’illogisme de l’approche judiciaire attaquée » est que la peine elle-même « déclare l’auteur des actes aux dépens de l’accusé […] relatant que les accusés étaient précisément les auteurs de la préparation des attentats ».

Pour toutes ces raisons, la Cour suprême accueille l’appel de la famille Mateu et ordonne le prononcé d’une nouvelle peine avec les explications nécessaires, « afin qu’elle satisfasse au droit à une protection juridictionnelle effective ».