La Cour suprême refuse de paralyser immédiatement la livraison de ‘El Pollo’ Carvajal aux États-Unis

Le Vénézuélien avait demandé à la Haute Cour de suspendre in extremis la procédure d’extradition vers les autorités américaines.

Hugo 'El Pollo' Carvajal, après son arrestation
Hugo ‘El Pollo’ Carvajal, après son arrestation la semaine dernière à Madrid.
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La Cour suprême refuse de paralyser immédiatement la reddition de l’ancien général chaviste Hugo Armando Carvajal, connu comme le Carvajal de poulet, à États Unis. La Chambre contentieuse-administrative a rejeté ce lundi la mesure très conservatoire du Vénézuélien de suspendre le caractère exécutoire de l’accord du Conseil des ministres, du 3 mars 2020, par lequel il a été convenu de le remettre aux autorités américaines.

Dans une ordonnance, la Haute Cour indique qu’« il n’y a rien » dans le mémoire de requête de Carvajal qui permette de conclure à la conjonction de circonstances d’urgence spéciale qui nécessite une demande de mesure très conservatoire, et aucun nouvel argument n’est allégué par rapport à ceux soulevés dans une demande de suspension conservatoire faite en 2020, qui avait déjà été rejetée par la Chambre en mai de la même année. Les mesures très conservatoires doivent être tranchées par le tribunal sans écouter l’autre partie, en l’occurrence les services juridiques du Gouvernement, c’est-à-dire le procureur de la République.

En même temps qu’elle rejette la mesure de précaution même, la Troisième Chambre accepte de traiter l’incident de précaution par la procédure ordinaire, dans laquelle l’Exécutif est entendu en tant qu’auteur de la résolution contestée avant de statuer.

De même, les magistrats expliquent dans l’ordonnance notifiée ce lundi que « la demande désormais déclenchée doit être examinée, précisant que dans le présent recours une demande de mesure conservatoire a déjà été traitée, ce qui a été décidé par ordonnance du 28 mai 2020, dans le la suspension de la résolution contestée a été refusée, considérant que, conformément à la jurisprudence réitérée de cette Chambre pour des affaires similaires à la présente, la remise des citoyens auxquels l’origine de l’extradition a été déclarée a déjà été déclarée par la Cour de l’ordonnance pénale qui, en l’espèce, avait consenti à la détention préventive ».

« Ainsi, ajoute l’ordonnance, au moment où cette résolution a été rendue, le requérant était porté disparu, ce qui rendait difficile l’accomplissement de l’acte attaqué et le risque précisément contraire à celui invoqué en faveur de la mesure conservatoire, à savoir , , que l’exécution dudit acte serait entravée, en cas de rejet du recours contentieux-administratif ; et ce sans préjudice de la violation de l’ordonnance de mise à disposition du Tribunal correctionnel qui avait prononcé sa liberté par la révocation de l’ordonnance d’emprisonnement initiale.

La Cour suprême souligne qu’« au vu de cette condition préalable, il est vrai qu’il n’y a rien dans la requête qui permette de conclure au concours de ladite urgence spéciale et qu’elle ne peut pas non plus être déduite des allégations formulées dans ladite requête, qui sont se référant aux hypothèses générales pour l’adoption de mesures conservatoires qui, dans le schéma de la pétition formulée, serait une question postérieure à l’origine de la procédure abrégée de cet incident qui est conditionnée par cette urgence particulière « .

En ce sens, la Chambre « ne comprend pas la demande de suspension d’une décision, l’ordonnance de remise, alors que la mesure conservatoire avait déjà été refusée dans ladite ordonnance et que ladite adoption est demandée par voie de référé, sans invoquer toute particularité des circonstances permettant de déduire cette circonstance préliminaire ».

L’ancien chef de la Renseignement militaire de Venezuela a été arrêté la semaine dernière à Madrid pour brigade des stupéfiants (American Drug Enforcement Agency) après avoir été porté disparu pendant deux ans après la Audience nationale accepter de le livrer aux États-Unis pour des délits de trafic de drogue.