La Cour suprême sur sa décision de réexaminer les grâces : il peut y avoir « une zone immunisée au contrôle »

Les magistrats soulignent que les crimes n’ont pas touché des personnes spécifiques, mais ont été dirigés « contre la société »

Le L
Les meneurs du procs, lors du procès devant la Cour suprême.bassin

La Cour suprême considère que les recours contre les grâces pour les personnes condamnées pour procs pour empêcher l’existence d' »une zone immunisée au contrôle juridictionnel ».

C’est l’un des arguments inclus dans les dossiers qui annulent la décision initiale de la Haute Cour de ne pas examiner les appels en raison du manque de légitimité des appelants à contester la décision du gouvernement. Ce premier refus est très serré (trois voix contre deux) et avec le changement de composition de la Chambre les critères sont inversés : trois voix en faveur de la révision des grâces et deux voix individuelles.

Dans le raisonnement de la Chambre rendu public ce jeudi, en plus d’éviter cet espace d’immunité, il est inclus de « garantir au maximum le droit à une protection judiciaire effective » de ceux qui ont fait appel : Vox, Parti populaire, députés catalans de Cs et du PP, l’ancien délégué du gouvernement en Catalogne Enric Millo et les associations Coexistence civique catalane et Pro Patrimonium Sijena et Jérusalem. Seul ce dernier a été privé de légitimité.

Les magistrats soulignent que la légitimité d’appel, sur laquelle s’est concentrée l’analyse des magistrats à ce stade, « est l’une des notions les plus sombres du Droit procédural, au point que, comme on l’a dit, elle est d’autant plus confuse que qui est écrit à ce sujet.

Ils ajoutent qu’il n’y a pas de solutions généralisées et que chaque situation particulière doit être étudiée. A cela s’ajoute que dans ce cas, les grâces sont « pour des crimes très uniques : contre la société, qui protègent les biens juridiques collectifs », ce qui rend encore plus complexe la tâche de discerner qui peut en appeler.

Face à tant d’incertitudes, la cour conclut que les allégations du pourvoi doivent être examinées de manière approfondie, sans qu’il soit possible dans un premier temps de nier la légitimité des appelants. S’ils ne l’ont pas, cela sera établi dans la sentence, mais seulement après avoir bien étudié le cas.

La décision est signée par les magistrats Wenceslao Francisco Olea, Fernando Romain et Verger d’Ins. Les deux premiers ont présenté un vote dissident à la première irrecevabilité des recours. Le magistrat a rejoint la Cinquième Section Contentieuse-Administrative à temps pour étudier les recours en annulation contre l’inadmission.

Deux magistrats –Octave John Smith Oui Ange Ramón Arozamena– ils ont présenté une opinion dissidente dans laquelle ils soutiennent la thèse selon laquelle, en principe, la majorité était que les appelants n’étaient pas concernés par la décision de grâce et qu’ils n’avaient donc pas le droit de faire appel.

Les deux magistrats rejettent que leur critère suppose d’engendrer « l’immunité », car cela obéit à ce qu’on a voulu établir dans les lois. « C’est le législateur qui, appréciant l’étendue des intérêts publics, généraux, collectifs et institutionnels, détermine et définit la légitimité de leur défense. »