La justice paralyse le retour de neuf mineurs marocains de Ceuta après que Marlaska a déclaré qu’ils « voulaient revenir »

Le Réseau espagnol d’immigration dénonce les retours de mineurs, fait appel à la Cour nationale

Mineurs, à leur arrivée au tribunal.
Mineurs, à leur arrivée au tribunal.PRESSE EUROPE

Le Tribunal contentieux-administratif numéro 1 de Ceuta a suspendu le rapatriement de neuf mineurs non accompagnés accueillis à Ceuta depuis mai dernier et qui n’ont pas encore été renvoyés au Maroc. Cela a été communiqué ce lundi dans une voiture, à laquelle EL MUNDO avait accès, acceptant la mesure conservatoire urgente demandée par le Association de coordination de quartier pour le suivi des mineurs et des jeunes et pour la Fondation des courses.

Cette décision intervient après que le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a déclaré que les mineurs « voulaient retourner dans leur pays ». C’est ce qu’a affirmé à plusieurs reprises le ministre ce lundi, qui a insisté sur le fait que « avant tout l’intérêt supérieur du mineur et son intégrité morale sont garantis », rapporte Europe Presse.

Le tribunal considère que le retour des mineurs au Maroc doit « nécessairement » s’adapter à la législation espagnole « sur le rapatriement en cours », ajustée aux principes et normes du droit international.

« La législation espagnole n’autorise le retour des adultes qui se trouvent illégalement dans notre pays, sans traitement du dossier administratif correspondant, que dans le cas des étrangers qui ont déjà été expulsés et contreviennent à l’interdiction d’entrée en Espagne et à ceux qui cherchent à entrer le pays illégalement », affirme la voiture, rappelant que cette situation « ne se produit pas dans ce cas ».

« La seule décision possible est d’ordonner la suspension de l’action de facto ordonné par l’Administration », indique le tribunal, qui ordonne que les neuf mineurs en question restent sous la protection de la Ville Autonome de Ceuta.

Cela s’ajoute à la décision d’un autre tribunal qui, lundi matin, a également paralysé le départ de cinq autres mineurs qui ont demandé le habeas corpus. Cinq des 15 mineurs qui allaient être renvoyés au Maroc – ils en sont partis 15 à 15 depuis vendredi dernier, dans le cadre de l’opération de rapatriement ordonnée par le ministère de l’Intérieur – ont demandé, déjà à la frontière et sur le point d’être expulsé, le habeas corpus devant la Police Nationale au poste frontière.

Une fois cette intention exprimée, la brigade des étrangers de la préfecture de police a transféré les mineurs, hébergés à Ceuta depuis mai dernier, au commissariat, où ils ont procédé à une déposition avant d’être transférés au tribunal.

Après avoir comparu devant le juge, les cinq mineurs ont quitté le tribunal, vraisemblablement de retour vers l’établissement où ils sont hébergés. Selon des sources proches de la procédure, le juge a ordonné leur retour au tribunal à cinq heures de l’après-midi ce lundi.

Le Réseau espagnol d’aide à l’immigration et aux réfugiés à travers ses services juridiques a présenté ce lundi un recours pour violation des droits fondamentaux devant la Cour nationale, pour obtenir que l’instruction émise par le secrétaire d’État à la Sécurité soit annulée. mineurs, rapports Europe Presse.

Les plaintes parviennent à l’audience

L’entité a expliqué dans un communiqué qu’elle avait pris cette décision après avoir vérifié, à partir des informations fournies par le médiateur, le Conseil général des avocats et le ministère des Droits sociaux et de l’Agenda 2030 lui-même, que dans cette mesure, les protocoles n’étaient pas suivis. et le traitement individuel requis par le traité entre le Maroc et l’Espagne.

Sur la base de ce manquement, explique le Réseau, il est demandé que ces instructions soient qualifiées de « déclaration contraire à la loi », ce qui, si elle est justifiée, entraînera la nullité de l’exécution de cette instruction et combien ont été données en fonction d’elles.

Le Réseau a également demandé d’accumuler devant la Cour nationale toutes les actions antérieures déposées par d’autres entités, tout en prévoyant leur incorporation ultérieure dans l’instruction les données et actions émises par toutes les agences, entités et organisations, y compris Unicef, Amnesty International, la Médiateur, Les Nations Unies et d’autres comme lui Conseil Général de l’Avocat, considérant qu’ils présentent un intérêt manifeste pour le processus.