La Moncloa encourage le soutien de Ciudadanos à la réforme du travail et calcule atteindre 176 sessions avec les forces minoritaires

Le ministre Bolaos prévoit de conclure avec Edmundo Bal son soutien à la réglementation du travail et d’obtenir le vote des partis minoritaires

Mertxe Aizpurua (EH Bildu) et N
Mertxe Aizpurua (EH Bildu) et Nstor Riego (BNG).EPE

Pedro Sánchez déplace des pions dans le jeu d’échecs diabolique qu’est devenu la réforme du travail. L’ultimatum lancé ce jeudi par les partenaires d’investiture -ERC, Bildu et BNG plus le CUP- présentant un catalogue de revendications « de base, prioritaires et centrales » qui transformerait le texte convenu par le gouvernement avec les syndicats et les entrepreneurs, a accéléré le parallèle plans que La Moncloa gardait en réserve jusqu’à présent.

Alors que la deuxième vice-présidente, Yolanda Díaz, est toujours engagée dans ses tentatives de négociation avec les alliés de l’investiture pour approuver, avec l’étiquette de la gauche, la réforme du travail, le président du gouvernement a activé ses bornes à l’exécutif et à le Congrès des députés pour jeter les bases d’une voie alternative, celle qui s’articule autour du soutien de Ciudadanos plus les formations minoritaires de la Chambre.

Sánchez maintient ses trois prémisses inaltérables : ne pas toucher à une seule virgule du texte convenu par les agents sociaux, ne pas s’engager dans des négociations ultérieures qui révisent l’accord et ne pas accepter son traitement comme un projet de loi. Bref, aveuglez toute possibilité d’introduire des modifications.

Le ministre de la Présidence, Flix Bolaos, et le porte-parole parlementaire, Hector Gomez. « La réforme doit sortir sans modifications », soulignent-ils dans les rangs socialistes. Bolaos a déjà maintenu le contact avec le porte-parole de Ciudadanos, Edmundo Bal, et aura à nouveau une conversation avec lui la semaine prochaine pour « confirmer » le soutien des neuf voix du parti. Orange au décret de la réforme du travail sans modifications.

Le calcul des supports

Dans le même temps, Gómez intensifie son dialogue avec les groupes pour ouvrir la voie au soutien du plus grand nombre possible de formations, en mettant l’accent sur les partis minoritaires, dont beaucoup oscillent entre le oui et l’abstention. Faire pencher cette balance vers le vote affirmatif est essentiel.

Le partenaire majoritaire du gouvernement continue, malgré les pressions de ses alliés d’investiture, d’envoyer un message d’optimisme. Bolaos reçoit les factures. Ils ne sont pas définitifs et pour cette raison ils vont serrer l’accélérateur dans les prochains jours, mais ils les jugent faisables.

A savoir, il s’agit d’ajouter le PSOE et Podemos (154 voix), les voix de Ciudadanos (neuf), UPN (deux), Nueva Canarias (un), Coalicin Canaria (un), Teruel Exists (un), PRC (un) et PDeCAT (quatre). Avec ces formations il atteindra 173 supports qui pourraient atteindre 177 s’il est possible d’ajouter le député Paul Cambronero qui a quitté le groupe des C, mais vote généralement à égalité avec les des orangesplus les trois sièges de Mme Pas et Comproms.

Dans le groupe socialiste, il y a aussi l’espoir que ces comptes fassent « réfléchir » l’ERC et s’engagent à au moins s’abstenir lors du vote pour valider l’arrêté royal jeudi prochain.

Le vote du PNV

Pour le moment, le gouvernement n’a pas non plus égalisé le vote du PNV et le donne presque pour perdu car les nationalistes basques exigent au moins de retoucher le pacte pour que les accords régionaux prévalent sur ceux de l’État. C’est une demande impossible à satisfaire non seulement parce que les hommes d’affaires s’y opposent, mais parce qu’elle annulerait toute possibilité d’avoir le soutien de Cs, un groupe qui a qualifié cette demande d' »hérésie légale ».

Plus de doutes existent au sein du gouvernement quant à la possibilité de devoir finir par traiter le décret comme un projet de loi. Ah, certaines des formations désireuses de valider la norme pourraient miser sur cette option qui ouvre la porte à des groupes du Congrès pour y introduire des modifications par amendement.

Toutefois, si tel est le cas, les deux partis de la coalition gouvernementale, majoritaires au Congrès, ont toujours la possibilité de faire de l’obstruction parlementaire, consistant à allonger semaine après semaine les délais de présentation des amendements sans atterrir dans le débat. et de les voter, de sorte que les possibilités de modifier le texte sont de facto gelées.