La politique qui met en échec le report électoral catalan: « C’est une situation bolivarienne »

Astrid Barrio, leader de la Ligue démocratique, explique à EL MUNDO les raisons de sa bataille judiciaire contre la suspension des élections

Le président de la Lliga Democr

Le président de la Lliga Democrtica, Astrid Barrio.
SANTI COGOLLUDO

  • Ressource.


    Lié à la contestation du CPS devant la justice, le report électoral catalan
  • Une analyse.

    Le report des élections catalanes ruine «  l’opération Illa  » du CPS

Une formation extra-parlementaire bisoa née il y a un an et demi pour tenter de rapprocher le catalanisme modéré très atomisé est après le défi qui met en échec le report du 14-F. Préside le politologue Quartier Astrid (Barcelone, 1974) la Lliga Democrica et allègue en conversation avec EL MUNDO que la Catalogne est dans une situation presque bolivarienne après que le gouvernement a décrété vendredi la suspension des élections et lié l’appel du 30 mai à sa propre analyse de l’évolution de la pandémie.

Contre une perversion absolue, Barrio se défend d’agir. Contre un abus flagrant et la possibilité qu’un gouvernement en place, mal accueilli et combattu, prolonge son maintien au pouvoir et soit en mesure de déclencher des élections quand il le souhaite sur la base de critères que nous ne connaissons pas. Et bien plus étant donné qu’il n’y a pas de président, qui est celui qui a le pouvoir de dissoudre le parlement, insiste-t-il.

Nous le faisons parce que nous ne sommes pas une partie intéressée aux élections, mais nous défendons l’État de droit, propose le chef de la Lliga, qui a démissionné de sa participation à la course électorale catalane après avoir échoué dans ses deux voies prioritaires pour le faire. Les pourparlers pour articuler une force centrale catalane ne se sont pas concrétisés, pas plus que les négociations très avancées menées avec le CPS ne se sont cristallisées, car, après le débarquement du Salvador Illa, les socialistes catalans n’ont proposé que l’incorporation des membres de la Lliga à leur liste, pas la création d’une plateforme qui rendrait le projet de cette formation visible avec de larges coïncidences avec l’idéologie plus catalane du PSC. Il les a parce que ceux du Barrio demandent la reconnaissance des particularités catalanes, ils exigent que cette différence soit reconnue, ils prônent ouvertement un fédéralisme plurinational et parce qu’il y a quatre mois ils ont formellement demandé pardon pour les promoteurs de 1-O, comprenant que c’est beaucoup plus Utile pour tous les Catalans sortis de prison. Son séjour en prison permet de mobiliser de manière très puissante l’électorat indépendantiste, affirme le chef du parti qu’il dirige avec Josep Ramon Bosch, ancien président de la société civile catalane.

Nous contestons le décret même si, si l’appel est retenu, il peut nous empêcher de nous présenter aux élections de mai. Mais nous l’assumons car notre obligation principale est de garantir la démocratie en ce moment depuis l’extérieur des institutions, poursuit Barrio, tout en refusant tout recours de la part du CPS: Cette théorie, compte tenu de ce qu’elle signifierait pour nous, n’a pas de chemin.

Certes, toutes les options pour entrer au Parlement dans la prochaine législature semblent exclues pour la Lliga. Les listes pour le 14-F sont déjà fermées et le PSC a menacé de faire appel de la modification des candidatures si les élections se tenaient le 30 mai, ce qui signifie qu’il ne pourra pas intégrer les candidats de la Lliga en paiement supposé de leur appel avant la Cour supérieure de justice de Catalogne.

Barrio assume son rôle de parti anticipateur contre la suspension des élections catalanes et exhorte le CPS à faire appel à la Commission électorale centrale, considérant qu’il s’agit d’un moyen plus efficace à explorer uniquement pour les partis qui allaient se rendre aux élections. Mais il a une position compliquée, un dilemme important, car ce serait une déclaration de guerre à un moment où le CPS va avoir besoin de beaucoup de consensus s’il veut aller de l’avant avec ses projets de gouverner la Generalitat, souligne-t-il.

Le quartier incite également Ciudadanos et PP à suivre leurs traces. Il est absolument inacceptable que cela se produise sans la contestation des partis d’opposition et qu’ils, devenus garants de l’État de droit, acceptent un décret qui suspend la démocratie en Catalogne de l’arbitraire total.