La relation entre le gouvernement et les citoyens touche le fond : Calvo accuse Arrimadas d’inspirer l’extrême droite

Indignation du parti « orange » pour la colère avec laquelle le vice-président l’a attaquée au Congrès

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Ins Arrimadas, Citizen Leader, hier au Congrès.JAVI MARTNEZ

Un mélange d’étonnement et d’indignation traverse Ciudadanos après qu’hier, au Congrès, Carmen Calvo a affiché une colère inhabituelle et surprenante contre Ins Arrimadas. C’était une confirmation claire et publique que les relations entre le gouvernement et le parti orange traversent l’un de leurs pires moments. Que le dialogue des états d’alarme est totalement perdu. Que la situation a touché le fond.

La honte est l’évaluation énergique qui est faite au sein de Ciudadanos sur l’intervention du premier vice-président du gouvernement après l’agressivité avec laquelle elle a attaqué Arrimadas. Calvo l’accuse d’avoir construit sa carrière politique en confrontant la Catalogne à l’Espagne et méprise Ciudadanos en tant que parti, jugeant qu’elle est née en Catalogne avec le discours le plus terrible, qui a fini par faire sienne l’extrême droite. Pour finir d’enterrer les oranges avec un ils ne peignent plus rien, ni là ni ici ni presque nulle part.

Derrière cette belligérance, il y a une distance abyssale entre le gouvernement et les citoyens, qui s’est accrue ces derniers temps. Il tourne une page des mois au cours desquels Arrimadas a soutenu chacun des états d’alarme apportés par Pedro Snchez et aussi du moment où elle a offert ses 10 sièges à l’exécutif pour approuver ses premiers budgets afin qu’elle n’ait pas à mettre la main sur les votes. d’ERC et d’EH Bildu en échange de l’octroi de nouvelles concessions.

C’était là, lorsque Sanchez a choisi la voie de l’indignité avec les indépendantistes catalans et basques, lorsque la volonté de parvenir à des accords a été brisée, comme l’a décrit Arrimadas il y a quelques semaines. Maintenant, l’octroi imminent des grâces creuse encore davantage ce fossé et laisse la relation entre les deux dans les cordes.

Malgré le mauvais ton, des sources de Ciudadanos soulignent qu’elles mettent la responsabilité du parti et leur intention de voter sur des lois ou des initiatives qu’ils partagent ou créent du bien pour l’ensemble du pays. Cependant, en même temps, la relation est faible parce que le gouvernement s’est détérioré.

Parallèlement, et en raison de la crise interne que le parti a connue en raison de l’approche que les Cs ont faite au PSOE avec la motion de censure à Murcie, la stratégie de la formation orange a également changé, même si c’est quelque chose qui est pas officiellement reconnu comme tel. Mais les preuves sont là. Il y a maintenant une opposition beaucoup plus féroce et beaucoup plus tonique contre Sanchez. De manière aussi communicative.

Il n’y a qu’à méditer sur les interventions publiques au Congrès ou sur les réseaux sociaux pour vérifier ce durcissement rhétorique contre le sanchismo. Que c’était quelque chose que des secteurs critiques du parti exigeaient et que certaines sources consultées célèbrent comme un succès de la direction. Il y a un plan, disent-ils, se félicitant qu’Arrimadas ait choisi d’appliquer un changement de discours et d’être plus dur contre Sanchez.

Il faut se rappeler que Francisco Igéa, l’un des référents critiques de Ciudadanos, a exigé un accord national entre son parti et le PP qui servirait à réaliser l’obligation inaliénable de retirer Sanchez de la Moncloa.

Cet objectif a plus de sens que jamais pour les citoyens à la suite des pardons. Car il s’agit d’un enjeu fondateur et même moral pour le parti, qui a fait de son combat contre l’indépendance la pierre angulaire de son action politique. Il y aura donc confrontation absolue sans possibilité d’accord avec les sorties, la table des négociations ou la tenue d’un référendum, disent des sources de la direction, qui soulignent que tout cela serait le plus grand trope du monde et signifierait la distanciation du PSOE des constitutionnalistes. La relation a du mal à s’élever.