L’ancienne porte-parole d’EH Bildu à Vitoria condamnée à 3 ans de prison pour vol et usurpation d’identité d’un collègue

Miren Larrion a lancé un « plan préconçu » en décembre 2020 contre un autre leader de la coalition, même si les motivations et l’objectif de l’ancien leader nationaliste restent flous.

Miren Larrion participe à un acte de la campagne
Miren Larrion participe à un acte de la campagne électorale de 2019 avec le soutien d’un groupe de femmes à Vitoria.Paulino OribePRESSE ARABE

Le 20 septembre 2016 Regarde Larrion (Legazpia, 1969) atteint son plafond politique en remplaçant Arnaldo Otegi dans le seul débat électoral télévisé des autonomes. Larrion, alors porte-parole d’EH Bildu au conseil municipal de Vitoria, s’est distingué face à des rivaux politiques tels que Iigo Urkullu, Idoia Mendia et Alfonso Alonso, se plaçant devant l’opinion publique comme un éventuel remplaçant d’Otegi lui-même. Le 22 février 2022, Miren Larrion s’identifie devant l’Ertzaintza avec l’identité d’une collègue d’EH Bildu après deux mois à la supplanter dans ses contrats bancaires et de téléphonie mobile. Aujourd’hui, 24 mai 2022, le magistrat titulaire de la Cour criminelle Il a condamné Larrion à trois ans de prison – qu’il ne purgera pas car il est remplacé par un travail pour la communauté – mais ni l’ancien politicien ni la peine ne précisent ce que Larrion entendait avec son activité criminelle.

L’arrestation de Larrion et son expulsion immédiate de l’EH Bildu ont laissé la coalition Abertzale sans sa capitale politique la plus importante à Vitoria et ont jeté une ombre énorme sur les luttes de pouvoir internes. Larrion, dans un « plan préconçu » comme indiqué dans la phrase, a supplanté l’identité de Rebeka Martínez de Compan, responsable des communications chez EH Bildu en lava. La phrase ne précise pas quel était l’objectif qui a poussé la porte-parole de EH Bildu à Vitoria perpétrer les délits de larcin, d’usurpation d’état civil et de falsification d’actes publics.

Lorsque Larrion a été arrêtée, elle a conservé le statut de porte-parole du conseil municipal de Vitoria et il restait encore plus de deux ans pour terminer son deuxième mandat dans cette institution. Professeur d’ingénierie à l’UPV, avec un cursus remarquable depuis sa licence à École d’ingénieurs de BilbaoLarrion a commencé sa carrière politique en 2015 en facilitant la nomination de Gorka Urtaran au poste de maire avec les votes d’EH Bildu pour destituer Javier Maroto, le candidat du PP qui avait battu les deux aux urnes.

EH Bildu a fait confiance à Larrion pour vaincre Urtaran aux élections de 2019, mais le maire du PNV a été consolidé au sein du bureau du maire et l’élan politique du porte-parole nationaliste a été paralysé par la pression exercée par la gauche nationaliste. Larrion, venu proposer le remplacement d’Arnaldo Otegi à la tête de l’EH Bildu en 2018, a assumé ses nouvelles fonctions sans aucune critique publique du tout-puissant coordinateur général.

L’étoile politique de Larrion s’est évanouie définitivement à l’hiver 2021. Selon le récit des événements contenus dans la phrase, le 22 décembre 2020, Larrion a volé le sac de son partenaire au siège de l’EH Bildu sur la Calle Postas de Victory. À l’intérieur, il y avait 50 euros et la documentation de Martínez de Compán. Le 13 janvier 2021, Larrion loue un téléphone prépayé avec le DNI de sa compagne, le 26 janvier il crée un mail avec le nom de la victime et loue une boîte postale pendant trois mois dans le but de collecter des « documents bancaires ».

Le « plan » de Larrion l’a conduit à ouvrir un compte Bankinter le 29 mars, se présentant au directeur adjoint de l’entité avec les papiers de son associé après avoir modifié son apparence physique en se frisant les cheveux et en portant des lunettes à monture d’écaille. Deux semaines plus tard (9 février), Larrion est retourné à l’agence bancaire pour officialiser l’ouverture du compte au nom de sa victime et y déposer 300 euros avec le directeur adjoint devant lui. Des allées et venues avec une fausse identité dans une agence bancaire de sa propre ville et qui se sont terminées le 22 alors que l’Ertzaintza l’attendait car il est allé chercher une carte de coordonnées bancaires en ligne.

La sentence précise que lorsqu’elle a été arrêtée et emmenée au poste de police d’Ertzaintza à Lakua, l’ancienne politicienne souffrait de « stress aigu et de troubles anxieux » et que le facteur atténuant d’altération psychique a été pris en compte. Mais il précise qu' »il garde le sens des réalités » dans les deux mois qui ont changé sa vie. Larrion a accepté avec le bureau du procureur d’assumer ces crimes et la peine en échange de travailler pour la communauté et de ne pas aller en prison. De plus, il devra s’acquitter d’une amende de 2 835 euros et restituer à son partenaire de parti les 50 euros qu’il a piratés de son portefeuille.