L’Association de la presse de Madrid condamne les attaques contre les journalistes du site Podemos « pour ne pas avoir respecté les règles de base du journalisme »

La plus grande association de journalistes d’Espagne accuse le site « La ltima hora », dirigé par l’ancien assistant de Pablo Iglesias, de « ne pas respecter les règles fondamentales de la profession »

Le vice-président Pablo Iglesias s'entretient avec l'ancien ministre Salvador ...

Le vice-président Pablo Iglesias s’entretient avec l’ancien ministre Salvador Illa.
CHEMA MOYA EFE

La Association de la presse de Madrid (APM), la plus grande association de journalistes d’Espagne, a condamné les attaques contre des journalistes du site Podemos « pour ne pas avoir respecté la vérité et les règles fondamentales » de la profession.

Par une déclaration rendue publique ce matin, l’APM, présidée par Juan Cao, « condamne les attaques contre les journalistes à partir de pages Web qui se disent médias d’information sans respecter les règles de base du journalisme », dit-il en référence à la La dernière heure, contrôlé par la formation qui mène Pablo Iglesias et dirigé par son ancien assistant Dina Bousselham.

Cet organe souligne que « le dernier exemple est la critique offensive » du site web précité « contre divers journalistes », parmi lesquels le directeur adjoint et directeur adjoint d’EL MUNDO, Esteban Urreiztieta Oui Joaqun Manso. Ces derniers jours, Podemos a intensifié son offensive contre la presse en lançant une campagne de diffamation contre tous les journalistes qui rapportent ses scandales ou qui ont exprimé des opinions critiques contre la formation.

Sur la liste noire du parti figurent également les responsables de l’enquête sur Le confidentiel, Jos Mara Olmo, Directeur de La raison, Francisco Marhuenda, le présentateur d’Antena 3 Vicente Valls, Directeur de Okdiario, Eduardo Inda, et d’autres journalistes télévisés de premier plan, tels que Antonio Garca Ferreras, Ana Rosa Quintana ou Susana Griso.

Pour diffamer la quasi-totalité d’entre eux, de fausses accusations sont utilisées, la version des personnes concernées n’est à aucun moment collectée et les publications diffusées par le web ne sont pas signées. Le dernier stratagème a été de manipuler les rapports de police qui ont été rejetés par le Tribunal d’instruction numéro 2 de Madrid et la Cour provinciale d’être « prospectif » et plein de « soupçons » ou de lancer directement des accusations fabriquées et sans aucun fondement fondé sur des sources anonymes.

« Les médias de masse ont une fonction sociale: informer avec des données véridiques et contrastées, apporter des analyses et des opinions basées sur des faits réels, en facilitant que les citoyens prennent leurs propres décisions », souligne l’APM. « Les différentes lignes éditoriales ne peuvent jamais être incompatibles avec le respect de la vérité », ajoute-t-il. « L’APM soutient qu’il existe des voies légales pour se défendre contre les insultes, les mensonges et la calomnie », poursuit le communiqué. « Les attaques entre médias ou sites Web qui prétendent être des attaques ne font que nuire davantage à notre crédibilité réduite dans la société. »

Enfin, l’APM «appelle à un engagement de tous les journalistes pour arrêter cette escalade de polarisation qui nous rend plus fragiles en tant que journalistes et en tant que société».