L’avocat de Grin, à la Cour suprême : « Celui qui en aucun cas ne peut décider de la destination des deniers publics ne peut détourner »

La Cour suprême célèbre l’audience de la condamnation prononcée par le tribunal de Séville contre les anciens dirigeants du gouvernement andalou dans l’affaire ERE.

Le président de la Chambre, Juan Ram
Le président de la Chambre, Juan Ramn Berdugo, la juge Susana Polo et le rapporteur, Eduardo de Porres, à l’audience de l’ERE.EPE
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Après 10h00 ce mercredi, ça a commencé dans le Cour suprême l’audience d’appel pour la plus grande affaire de corruption en Andalousie, l’affaire des ERE frauduleux. L’avocat de l’ancien président de la Junta de Andaluca José Antonio Grin a nié en plénière que l’ancien dirigeant socialiste ait commis les crimes de prévarication et de détournement de fonds publics et a demandé à la chambre présidée par le magistrat Juan Ramón Berdugo accepter son acquittement.

En 2019, Grin a été condamné à 6 ans de prison et 15 ans de déchéance de la fonction publique dans cette affaire judiciaire, pièce maîtresse de l’affaire ERE. Le procureur a demandé à la Haute Cour de confirmer la condamnation.

Lors de son intervention, l’avocat José Maria Calero s’est concentré sur la tentative de démantèlement du crime de détournement de fonds qui pourrait conduire l’ancien président andalou en prison. « Celui qui ne peut en aucun cas décider de la destination des deniers publics ne peut pas détourner », a-t-il affirmé. De même, la défense de Grin a souligné que l’objet destiné à l’ERE frauduleux -objet 31L connu sous le nom de « fonds pour les reptiles »- n’a jamais été « en charge » de son client, qui « n’a rien à voir avec les subventions, ni avec l’accord ni avec aide individuelle ».

De même, l’avocat a fait appel à la jurisprudence de la Cour suprême elle-même pour disculper son client en déclarant que « les autorités et les hauts fonctionnaires ne peuvent connaître tous les détails des documents qu’ils signent et doivent généralement faire confiance aux techniciens qui les endossent ».

José María Calero a souligné que Grin est arrivé à la Junta de Andaluca en avril 2004 pour ce qui « n’a aucun rapport » avec les faits prouvés dans la condamnation du tribunal de Séville sur la création et la mise en œuvre d’un « système présumé de subventions frauduleuses ».

« M. José Antonio Grin n’a aucun rapport avec la création de ce mécanisme parce qu’il était député (…). Bien au contraire, ce qu’on constate lorsqu’il arrive au Conseil, c’est que ce mécanisme existe déjà », a assuré la défense. dans un communiqué, tentent de dissocier l’ancien ministre de l’Economie et des Finances du système illégal ERE.

Le tribunal de Séville a condamné en novembre 2019 les anciens présidents de la Junta de Andalucía et anciens présidents du PSOE, Manuel Chaves et José Antonio Grin, et 17 autres anciens responsables socialistes andalous pour des délits de détournement de fonds et de prévarication dans le procès principal de la macrocause de corruption de l’ERE.

De son côté, Chaves a écopé d’une peine de neuf ans de disqualification pour un crime de prévarication. A travers le complot imaginé par les gouvernements andalous du PSOE pour distribuer de manière clientéliste et pendant une décennie – entre 2000 et 2009 – pas moins de 679 millions d’euros.

La Chambre qui doit rendre le jugement définitif sur l’affaire ERE (après les élections andalouses du 19-J) est composée des magistrats Juan Ramn Berdugo (président), Susana Polo, Carmen Lamela, Ana Ferrer Oui Edouard de Porrès (conférencier).