Le Congrès approuve le plan de choc du gouvernement malgré le fait que tous les groupes le qualifient d' »insuffisant »

La gauche réclame des impôts sur les grandes entreprises, les banques et les riches et la droite une déflation de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et des réductions d’impôts

Le porte-parole du PSOE, H.
Le porte-parole du PSOE, Hctor Gómez, au Congrès.JJ GuillinEPE
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Le plan choc pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine sera validé par le Congrès alors que la quasi-totalité des forces parlementaires le jugent « insuffisant » et sont favorables à ce qu’il soit traité comme un projet de loi pour pouvoir amender et y introduire certaines de ses propositions.

Les groupes à l’hémicycle sont à nouveau divisés en deux camps idéologiques. D’un côté, les habituelles formations alliées de gauche de l’exécutif qui réclament à cette occasion une intervention claire sur le marché de l’énergie et l’imposition de taxes sur les grandes entreprises, principalement pétrolières et électriques, sur les banques et les « riches » et, sur l’autre, les forces de droite qui exercent l’opposition et qui réclament une déflation du tarif du impôt sur le revenu et des réductions d’impôts générales.

Les deux parties conviennent toutefois que les mesures incluses dans l’arrêté royal que le Conseil des ministres approuve aujourd’hui sont tardives et auraient pu être approuvées il y a des semaines sans avoir à attendre la célébration de la Conseil européen. En effet, ils soulignent que Bruxellescela ne dépend que de la possibilité de mettre en place Espagne et le Portugal un plafonnement du prix du mégawatt pour le séparer du prix du gaz. Une mesure qui de toute façon mettra plusieurs semaines à voir le jour.

Là encore, une bonne partie des forces parlementaires regrette d’avoir appris le contenu du décret par les médias et de ne pas avoir pu négocier ne serait-ce qu’un minimum son contenu. C’est pourquoi pratiquement tous les groupes sont favorables à la demande de son traitement en tant que projet de loi tout en étant conscients que le gouvernement, avec sa majorité à la Table du Congrès, peut, comme l’explique graphiquement le porte-parole de Mme Pas, igo Errejn, « se donner plus » semaine après semaine jusqu’à ce que le décret décline, d’autant plus que sa durée d’utilité est évaluée à seulement trois mois pour le moment.

Le PSOE se dit « ouvert » à cette demande, même s’il estime qu’elle serait de peu d’utilité compte tenu de l’urgence et du caractère temporaire des mesures envisagées. Tenant compte du fait que le Gouvernement dispose de 30 jours avec les mesures en vigueur avant de soumettre leur validation à la Chambre, le porte-parole parlementaire, Hector Gomezestime qu' »il est temps d’évaluer » la nécessité ou non de le traiter comme un projet de loi.

« Pourquoi seulement jusqu’au 30 juin ? »

Parmi les formations de gauche, Mme Pas, Bildu, ERC ou Comproms insistent sur le fait que la prime de 20 centimes par litre de carburant, devant être prise en charge aux trois quarts par l’Etat et seulement un quart par les compagnies pétrolières, la distribution de la devrait être « tout le contraire » afin d’éviter qu’en fin de compte la facture de la subvention ne soit payée avec de l’argent public, c’est-à-dire avec les impôts des citoyens mêmes auxquels elle est destinée à bénéficier.

De même, ce bloc de groupes juge insuffisant que les mesures soient prévues depuis seulement trois mois. « Pourquoi seulement jusqu’au 30 juin ? », s’interroge le porte-parole de l’ERC, Gabriel Rufin, pour qui en plus de relever le revenu minimum vital de 15% pendant cette période, il faudrait aussi augmenter les pensions minimales. Ces formations manquent également de mesures véritablement structurelles pour réformer le marché de l’énergie et mettre fin au système de fixation des prix marginaux.

De la droite, ils préfèrent être « prudents » en attendant d’étudier en détail les petits caractères du décret mais d’emblée ils insistent sur le fait qu' »il manque des mesures » qui pour eux sont indispensables et qui, rappellent-ils, faisaient partie de la engagement signé par Sánchez avec le président régional dans le Conférence des présidents de La Palma. Ils évoquent ainsi des baisses d’impôts – abaissant le T.V.A. des carburants et du gaz de 21 à 4% et supprimer la taxe spéciale sur les hydrocarbures-, une proposition éludée dans le règlement approuvé par le Conseil des ministres. PP, Ciudadanos et Vox exigent également la déflation de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et les oranges ajoutent à la liste des demandes l’allongement de la durée de vie des centrales nucléaires.