Le Congrès étudiera la réglementation de l’usage médical du cannabis dans un nouveau groupe de travail

Une grande majorité approuve la création d’une sous-commission et dispose de six mois pour présenter les conclusions au gouvernement.

Un utilisateur de cannabis médical.
Un utilisateur de cannabis médical.ALBERTO DI LOLLI

Le Congrès des députés étudie l’usage du cannabis à des fins médicales et s’est vu accorder un délai de six mois pour publier un rapport sur les « opportunités » offertes par sa réglementation pour ce type de cas. Cela a été approuvé par la Chambre basse, qui a décidé ce jeudi de créer une sous-commission pour analyser la question.

Une fois les travaux lancés, ils devraient avoir des conclusions d’ici le début de 2022, qui seront ensuite transmises au gouvernement pour une utilisation ultérieure afin de réglementer le cannabis à des fins thérapeutiques.

La proposition du PNV a recueilli un très large soutien de 206 voix pour (PSOE, Unidas Podemos, Ciudadanos, ERC ou Mme Pas, entre autres) et 146 voix contre (PP, Vox, UPN et Foro Asturias). Ce qui anticipe dans un premier temps un consensus qui s’est déjà exprimé précédemment en Commission Santé.

Le nouveau groupe de travail vise à approuver un rapport sur les « preuves scientifiques existantes » et sur les « faiblesses », « menaces », « forces » et « opportunités » qui se présentent. Une partie très importante du sous-comité traitera des différentes expériences internationales d’emploi thérapeutique dans des pays autour de l’Espagne, comme le Portugal, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Danemark ou la France, entre autres. Pour cela, les autorités compétentes de ces pays seront même convoquées pour expliquer en première personne les résultats de ces projets pilotes.

De même, une multitude d’experts défileront dans la sous-commission et les groupes pourront disposer de la documentation nécessaire à l’analyse du sujet. La proposition avancée par le PNV et approuvée par le Congrès prétend offrir aux patients espagnols « les mêmes droits et garanties dont bénéficient déjà des milliers de patients dans d’autres pays voisins ».

Le PNV prétend « ouvrir un débat serein » et l’aborder par « l’écoute et le dialogue ». Et il rappelle que le Parlement européen « a exhorté les États à faire avancer leurs programmes de recherche et l’accès à son usage médical, et l’ONU a retiré le cannabis en décembre 2020 de la liste IV de la Convention sur les drogues de 1961 ».

Le député du PNV Josune Gorospe, auteur de l’initiative, s’est déclarée satisfaite de l’approbation du Congrès et a assuré qu’à présent « un excellent scénario s’ouvre pour aborder l’étude de l’usage médical du cannabis de manière sérieuse et rigoureuse ».