Le gouvernement a relevé le délai d’Oriol Junqueras de quatre à six ans afin de ne pas commettre de crime

Elle est intervenue après que le leader de l’ERC a proclamé dimanche son « engagement » pour la « défense de l’amnistie et de l’autodétermination ».

Un homme met des portraits des graciés aux portes de la c
Un homme place des portraits de graciés aux portes de la prison de Lledoners.PA
  • dernière heure La sortie de la geôle des chefs des ‘procs’, en direct
  • Questions et réponses Les grâces ne libèrent pas les dirigeants du 1-O des prétentions millionnaires de la Cour des comptes

le ministère de la Justice Oui Présidence du gouvernement Ils travaillaient depuis des mois et peaufinaient les dossiers pour accorder des grâces aux dirigeants de la procs. Juan Carlos Campo, ministre de la Justice, a porté les documents ce mardi au Conseil des ministres dans une enveloppe brune. Bien que le travail ait été fait, il y a eu un changement de dernière minute : dans le cas d’Oriol Junqueras, la période de conditionnalité pour ne pas commettre d’infraction est passée de quatre à six ans. Elle a été faite après que le chef de l’ERC a proclamé dimanche son « engagement » à « défendre l’amnistie et l’autodétermination ».

Les arrêtés royaux accordant la grâce fixent un délai de trois à six ans pendant lequel le bénéficiaire ne doit pas commettre d’infraction grave (par exemple, passible d’une peine de plus de cinq ans de prison ou d’interdiction absolue, entre autres ) et volontaire (c’est-à-dire commis volontairement et non par imprudence). Le maximum de six ans a été appliqué à l’ancien vice-président Oriol Junqueras, ainsi que l’ancien les conseillers Joaquim Forn, Josep Rull et Jordi Turull.

Mais le terme pensé et fixé pour le leader de l’ERC était de quatre ans. Cette augmentation de deux ans, pour la laisser à six, a été soulevée par le ministre de la Justice en Conseil des ministres mardi. Pourquoi ce changement de dernière minute ? Dimanche, Junqueras, dans une interview, a noté que la grâce « démontre certaines des faiblesses des appareils d’Etat » et a exprimé sa position en faveur de l’approche unilatérale, dont, soi-disant, il s’était méfié il y a quelques semaines dans un lettre.

Cette circonstance a contraint l’Exécutif à modifier le dossier Junqueras au dernier moment. « Il y a une variation », a confirmé Campo dans une interview au Ser. Le ministre a justifié le changement de critère après « vérifier les dernières informations qui avaient été produites parce que c’était une chose très vivante. Quand les attitudes sont valorisées, il y avait cette nuance et je l’ai proposée au Conseil des ministres.

Au gouvernement, le calme et la conviction restent dans la recherche du dialogue, mais l’agressivité dialectique d’ERC et de Junts est préoccupante. Il serait souhaitable qu’ils utilisent un discours plus réaliste, de « propositions viables », surtout après le coût politique que représentent aujourd’hui les grâces. Ils font surtout confiance, et malgré leurs dernières déclarations, à Junqueras, « un dirigeant très pertinent », soulignent-ils depuis l’exécutif. « Le leader d’une force très importante au sein du mouvement indépendantiste » et qui est gracié, selon son dossier, sous prétexte que « son poids dans l’avenir des relations entre l’Espagne et la Catalogne est indiscutable ».