Le gouvernement approuve la loi sur la protection des animaux : fin de la vente d’animaux de compagnie dans les magasins, cours pour avoir un chien et peines de prison pour maltraitance

La première loi nationale pour la protection des droits des animaux punira la maltraitance animale entraînant la mort jusqu’à 24 mois de prison, et jusqu’à 18 mois si la maltraitance nécessite des soins vétérinaires.

Ione Belarra, lors d'une conférence de presse après le Conseil des ministres.
Ione Belarra, lors d’une conférence de presse après le Conseil des ministres.EPE

Le Conseil des ministres a approuvé ce vendredi l’avant-projet de loi sur la protection des animaux, un texte promu par Ione Belarra et l’une des propositions phares de United We Can. « C’est une loi qui nous rend plus humains », a célébré ce vendredi la ministre des Droits sociaux en référence à l’actualisation et à l’avancée des droits que ce texte implique pour les animaux.

L’avant-projet est allé de l’avant après des mois de divergences et de tensions au sein de l’exécutif concernant son contenu. Fin novembre, le département de Belarra a accusé le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, de « paralyser » l’avancement du traitement de la loi après avoir cédé aux pressions du secteur cynégétique.

Cependant, après trois mois de silence et immédiatement après les élections en Castille-et-León, le Conseil des ministres a donné son feu vert à une loi qui, dans la bouche des sources gouvernementales, « répond aux sentiments de la société, qui depuis longtemps le temps n’a pas toléré la maltraitance, l’abandon et le sacrifice des animaux ».

Il s’agit, comme l’a expliqué Belarra, de la première loi étatique sur la protection des animaux, qui unifie et crée un « parapluie » par rapport aux différentes législations régionales déjà existantes. La loi représente une avancée importante en termes de sauvegarde des droits des animaux. A cette fin, parallèlement, le Conseil des ministres a approuvé une modification du Code pénal permettant d’étendre les peines pour maltraitance animale.

Ainsi, la maltraitance animale entraînant la mort sera punie d’une peine pouvant aller jusqu’à 24 mois de prison, et jusqu’à 18 mois si la maltraitance nécessite des soins vétérinaires.

L’un des changements les plus importants introduits par cette législation, expliquent-ils de Social Rights, est l’interdiction d’abattre des animaux de compagnie en bonne santé, bien que cela puisse être fait pour des raisons de santé publique ou d’euthanasie.

De la même manière, il sera obligatoire de suivre un cours de formation agréé avant de posséder des chiens. Le contenu de ces formations doit encore être rédigé et réglementé.

« Ce sera une petite formation qui aidera à connaître les responsabilités d’avoir un animal et les normes civiques de coexistence », explique le gouvernement.

Seul le poisson sera commercialisé

De plus, la loi mettra fin à la commercialisation des animaux dans les animaleries, ainsi qu’à leur exposition et à leur exposition au public à des fins commerciales. Seul le poisson peut être commercialisé dans ces établissements.

C’est ainsi qu’il est exprimé dans le texte : « La transmission, à titre onéreux ou gratuit, d’animaux ne peut s’effectuer que directement soit du responsable de l’élevage, soit d’un organisme de protection des animaux, sans l’intervention d’intermédiaires, qu’ils agissent à titre onéreux ou gratuit. La cession d’animaux entre particuliers doit être, en tout état de cause, libre et faire l’objet d’un contrat.

L’élevage, quant à lui, ne peut être effectué que par du personnel habilité et spécialisé en la matière.