Le gouvernement cautionne « donner une marge » pour se conformer aux mesures d’économie d’énergie et ne pas sanctionner « immédiatement »

Il entre en vigueur ce mercredi.

Ribera prévient qu’ils recourront à la Cour constitutionnelle en cas de refus d’autonomie

La troisième vice-présidente, Teresa Ribera, hier, devant la presse.
La troisième vice-présidente, Teresa Ribera, hier, devant la presse.ANTONIO HÉRÉDIA
  • Décret royal Le gouvernement suppose que les communautés autonomes n’appliqueront pas de sanctions en cas de non-respect du décret sur les économies d’énergie
  • nouvelle norme Le gouvernement limitera la climatisation à 27 degrés dans les transports, les centres de travail et les commerces et le chauffage à 19

L’arrêté royal des mesures d’économies d’énergie entre en vigueur ce minuit et le Gouvernement entérine l’octroi « d’une marge », notamment aux petites entreprises, pour mettre en œuvre l’ensemble de la réglementation. Ainsi, la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, a préconisé de ne pas sanctionner « dans l’immédiat », bien qu’elle ait également prévenu que les communautés autonomes devront être vigilantes quant à son application.

« Je ne pense pas que quiconque va imposer des amendes immédiatement. Il faudra un avertissement, demander pourquoi elles ne sont pas appliquées et, de manière proportionnée, adopter des mesures », a-t-il déclaré dans une interview à Cadena Ser.

Parmi les mesures qui devront être appliquées ce mercredi figurent celles de température à l’intérieur des centres de travail et des magasins et celle d’éteindre les vitrines des magasins à partir de 22h00.

Ribera a souligné qu' »il ne s’agit pas de pénaliser » pour le moment, mais plutôt de « canaliser » la volonté et la prise de conscience de la société dans la nécessité de ces mesures. Cependant, il a assuré que les règles devaient être respectées.

« Si nous voyons que les jours passent et que cela ne se produit pas ou si demain il y a soudainement un problème grave parce qu’aucune des mesures n’est appliquée massivement quelque part, alors évidemment nous pourrions contacter immédiatement la communauté autonome. Nous n’attendrions même pas des mois ou semaines », a-t-il dit au cas où il y aurait une réticence généralisée dans une communauté autonome.

A cet égard, il a prévenu que le gouvernement avait le Cour constitutionnelle s’il y avait une communauté autonome qui éludait son obligation d’appliquer les règles et, par conséquent, un conflit de pouvoirs se produirait. « Si, malgré l’avertissement, la compétence n’est toujours pas exercée, un conflit pourra être porté devant la Cour constitutionnelle », a-t-il précisé.

Face aux critiques du PP et à l’appel d’inconstitutionnalité que la Communauté de Madrid présentera sur l’arrêté royal, Ribera a reproché qu’aucune proposition n’ait été soulevée lors de la réunion avec les ministres de l’Énergie, qui s’est tenue hier entre l’exécutif et les communautés autonomes. Et il a critiqué le fait que la seule volonté du PP était « d’imposer un retrait ». Quelque chose qui, a-t-il fait remarquer, n’arrivera pas.