Le gouvernement considère que l’Algérie « recule » avec sa déclaration offensive en réponse à l’UE

Satisfaction à l’exécutif quand Argel dit que la suspension des transactions avec l’Espagne « n’est que dans la tête de ceux qui la manient »

Le président du gouvernement, Pedro S.
Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel AlbaresJAVIER BARBANCHOMONDE
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Le gouvernement considère que Algérie « recule » avec sa déclaration de réponse offensive à l’Union européenne. Des sources gouvernementales affichent à ce journal leur « satisfaction » pour le contenu du texte envoyé par l’ambassade d’Algérie auprès de l’UE ce vendredi en ce sens qu’il dément, malgré son ton dur, avoir suspendu les opérations commerciales avec l’Espagne.

« Quant à la prétendue mesure du gouvernement algérien d’arrêter les transactions en cours avec un partenaire européen, elle n’existe que dans la tête de ceux qui la manient et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser », pointe sur un ton sévère le communiqué algérien avec le haut représentant de l’UE, Jos Borrell, le commissaire européen au commerce, Valdis Dombrovskis, et le ministre des Affaires étrangères lui-même, José Manuel Albares, qui soutiennent que les relations commerciales ont été modifiées. Il accuse également les trois hommes de « précipitation » en évaluant la mesure comme une possible violation de l’accord euro-méditerranéen de 2005.

Le refus de l’ambassade d’Algérie contraste radicalement avec les témoignages d’entreprises espagnoles qui commercent avec l’Algérie et qui assurent qu’il y a eu un ralentissement depuis que la banque algérienne a reçu l’ordre ce jeudi de geler les prélèvements des opérations liées à l’Espagne. Les sources gouvernementales consultées espèrent que ce refus exprimé dans le communiqué entraînera, par souci de cohérence, l’annulation de cet arrêté de l’association bancaire algérienne.

Le gouvernement espagnol prend également positivement le fait que l’Algérie réitère qu’elle respectera les contrats gaziers avec les entreprises espagnoles. « L’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle du président de la République, qu’elle continuera à remplir tous les engagements pris », affirme en effet le communiqué de l’ambassade. Il souligne également qu' »il appartient aux entreprises concernées d’assumer tous leurs engagements contractuels », indique le communiqué. C’est-à-dire naturgie doit honorer l’engagement contractuel d’accepter une révision de prix.