Le gouvernement considère qu’une famille nombreuse est une famille composée d’un parent et de deux enfants

La future loi sur la diversité familiale entend ainsi « inverser » le manque de soutien dont bénéficient les familles monoparentales, a déclaré la ministre Belarra.

Belarra, c'est mon
Belarra, ce mercredi au Congrès.José Luis Roca
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La future loi sur la diversité familiale dans laquelle travaille le ministère des Droits sociaux considérera comme familles nombreuses celles qui sont composées d’un parent et de deux enfants.

C’est ce qu’a annoncé ce mercredi la ministre des Droits sociaux, Ione Belarra, qui, en commission de l’enfance et de l’adolescence du Congrès des députés, a précisé de nouveaux détails de ce texte législatif, qui devrait parvenir en Conseil des ministres à la fin 2021 ou début 2022.

« Cette loi considère enfin comme une famille nombreuse les familles formées d’un seul parent et de deux garçons ou filles », a expliqué le ministre.

Le texte « prendra en compte la situation très grave de vulnérabilité et d’exclusion à laquelle de nombreuses familles monoparentales sont confrontées dans notre pays ». Selon les données fournies par Belarra elle-même à la commission, 80% de ce type de famille en Espagne est dirigé par une femme.

Aux yeux de la ministre, ces mères « ne reçoivent pas un soutien adéquat des institutions publiques », ce qui, a-t-elle dit, sera inversé avec cette mesure, entre autres.

« Aligner » l’Espagne sur l’Europe

La loi sur la diversité familiale et le soutien aux familles, qui est le nom formel de ce texte, entend, selon ce qui a été avancé des droits sociaux, « aligner » l’Espagne en la matière « sur les objectifs et les plans européens ».

Le ministre a précisé l’urgence de cette mesure puisque, comme expliqué, le taux de risque et d’exclusion sociale « monte en flèche » entre 26 % et 46,8 % dans les familles monoparentales lorsqu’elles ont un enfant, alors que dans les familles biparentales à peine augmenté de 5%.

Le 14 mai, Belarra a annoncé que cette loi aurait un « énorme impact » sur la société espagnole. « Toutes les familles sont non seulement légitimes », valorisait alors le ministre, « mais leurs droits doivent être garantis contre ceux qui veulent imposer un modèle de famille unique ».