Le Gouvernement évite de garantir la continuité du directeur du CNI : « On ne peut pas parler d’avenir »

Le gouvernement « soutient » le directeur du CNI mais évite de parler de sa continuitéLE MONDE (Vidéo) // ALBERTO DI LOLLI (Photo)
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La connaissance publique de l’espionnage sur les téléphones portables de Pedro Sánchez et de la ministre de la Défense, Margarita Robles, a remis en cause le travail des services de renseignement, de la sécurité de l’État. Depuis le terminal du président, lors de deux intrusions en mai 2021, 2,6 gigaoctets d’informations ont été volés. A cela s’ajoute l’affaire d’espionnage contre les indépendantistes. Le Gouvernement attendu que l’apparition du directeur de la CNI dans la commission des secrets officiels du Congrès dégonfler la controverse, mais l’espionnage de la directrice générale l’a placée au pilori. Moncloa « soutenez » leur travail mais évitez de ratifier ou de compromettre leur continuité à l’avenir.

Depuis La Moncloa, dans une situation délicate comme l’actuelle, où une brèche dans la sécurité de l’État a été vérifiée qui a permis de capturer des informations sur le téléphone portable du président, un effort public est fait pour soutenir le travail du CNI et, bien sûr, donc de son maximum responsable. Mais la sauvegarde est aujourd’hui. Dans le futur…

Deux poids lourds du complexe présidentiel, comme le ministre de la Présidence, Flix Bolaos, et la porte-parole de l’exécutif, Isabel Rodríguez, ont fait preuve de distance quant à l’avenir sur Paix Étienne, directeur du CNI. Bolaos, dans une interview à Ser, s’est bien gardé de la ratifier purement et simplement. Il s’est borné à signaler : « Il est toujours en poste. Il travaille à clarifier ces faits, c’est la phase dans laquelle nous sommes ».

Interrogée explicitement sur la question de savoir si le gouvernement exclut la démission d’Esteban dans les jours ou les semaines à venir, Isabel Rodríguez a pris ses distances : « Nous ne pouvons pas parler de l’avenir. À tout moment, et en assistant à chaque rapport, nous partagerons des informations et prendrons des décisions dans ce égard. « .

La prévision est que le directeur du CNI comparaîtra ce jeudi au Congrès, dans la commission des secrets officiels, à 09h00. Cela n’aurait pas de sens de la relever maintenant de son poste quelques jours avant ce rendez-vous. De plus, le gouvernement a promis une enquête interne du CNI aux indépendantistes pour découvrir ce qui s’était passé et, alors seulement, prendre des décisions. La prévision est qu’Esteban se rendra à la Chambre avec des rapports et des documents, à la fois liés aux sécessionnistes et à l’espionnage sur Sánchez et Robles, afin que les circonstances puissent être clarifiées.

Et après les explications ? « Chaque moment a son aspiration. Nous sommes dans la phase de clarification de ce qui est arrivé à celui qui lui est arrivé. Et c’est décisif pour voir comment nous corrigeons ce qui s’est passé. »

Le Gouvernement a voulu mettre un accent particulier sur la « valorisation » du travail des 3 000 personnes qui travaillent au CNI. « Nous avons une agence de sécurité magnifique. Il appartient au gouvernement de valoriser l’effort quotidien de ceux qui veillent à la sécurité de tous », tentant de calmer le malaise des services secrets après les enquêtes publiques qui attestent de ces failles de sécurité. Et c’est que, comme l’a rapporté ce journal, dans le CNI, il y a un malaise face à la fuite d’espionnage à Sánchez : « Cela nous laisse aux pieds des chevaux. Si cela vous arrive, ce n’est pas compté. »