Le gouvernement refroidit la prochaine table de négociations avec la Catalogne

La Moncloa ne garantit pas une réunion en début d’année s’il n’y a pas d’accords fermes des parties

Pedro S
Pedro Snchez, à la clôture du congrès du PSC.MARTA PREZEFE
  • Politique Pedro Snchez demande à l’ERC de résister à la pression et de maintenir le dialogue, bien que Junqueras admet qu’il est « en danger

La politique voyage sur des routes différentes et à des vitesses différentes. Devant les autoroutes rapides, celles de l’immédiateté, le titre et la minute du journal télévisé, les secondaires, où l’on roule à un rythme différent. La table de dialogue, le pari du gouvernement normaliser les relations avec Catalogne, circule à travers l’une de ces pistes, inconscient des échauffourées quotidiennes, des attaques de l’ERC et des défis permanents à l’Exécutif sur des questions telles que la loi sur l’audiovisuel, la loi sur le logement, la loi sur la mémoire historique ou la réforme du travail.

Il suit son cours, expose des sources gouvernementales sur la table de dialogue. Derrière le rideau, un canal de dialogue entre les échelons inférieurs se travaille et se maintient ouvert, où l’on progresse, avance. Nous travaillons avec discrétion. Car, malgré le fait qu’ERC ait des relations tendues avec le PSOE, et menace de continuer à le faire, les socialistes maintiennent leur engagement à normaliser entre le gouvernement espagnol et celui de la Generalitat.

Cela n’arrivera pas qu’avec la loi audiovisuelle, nous aurons des problèmes avec la loi mémoire ou avec la loi déchets et nous le mettons en garde. Ils nous ignorent, a déclaré le porte-parole de l’ERC il y a quelques jours au Congrès, Gabriel Rufin, avertissant le gouvernement de nouvelles tensions dans leurs relations. Un autre point de friction est le refus du gouvernement de créer un fonds Covid en 2022, ce que réclament de nombreuses communautés, notamment Catalogne. En effet, son président, Père Aragons, menace de ne pas aller au Conférence des présidents janvier si cette question n’est pas réglée. Des braises qui attisent un feu qui ne brûle pas le gouvernement.

Ces heurts avec les indépendantistes n’inquiètent pas l’exécutif. Ils sont encadrés par le besoin d’ERC de se défaire de la pression de Junts, son partenaire gouvernemental, dont la position est beaucoup plus belliqueuse avec le gouvernement, et du CUP. Mais le dialogue avec la Generalitat est l’un des grands paris de Pedro Sánchez dans cette législature. Bien sûr, maintenant que le conflit catalan a été retiré du premier plan, il n’y a pas d’urgence pour rassembler ce forum. En effet, lors de son passage par Barcelone Hier, Sanchez n’a fait aucune mention de la table des négociations.

Différentes sources gouvernementales indiquent qu’il n’y a toujours pas de date prévue pour une nouvelle réunion. Que les travaux se fassent sans précipitation, et que la table se réunira lorsque les travaux seront suffisamment avancés pour annoncer une entente. C’est-à-dire que le gouvernement envisage seulement qu’il y aura une photo des ministres et conseillers catalans assis lorsque les travaux techniques forgeront un pacte qui oblige les politiciens à le décrire, à le vendre aux enchères et à l’annoncer.

Depuis La Moncloa les attentes de la Generalitat cool. Du gouvernement catalan, même le CFP, il a glissé que la prochaine réunion aurait lieu au début de 2022. La tenue de la Conférence des présidents ou de la Débat sur l’état de la Nation, que Sanchez a décidé de ressusciter, comprimer l’ordre du jour. La décision de concentrer le travail du gouvernement sur les questions économiques refroidit davantage la question catalane. Le gouvernement sait qu’ERC a besoin de gestes pour atténuer la pression des Junts et de la CUP, contrairement à la table de dialogue. Mais, pour le moment, il n’y a pas de date en rouge sur le calendrier.

Mais puisque la table de dialogue est un objectif éminemment politique, fondamentalement pour Sánchez, puisque ce qui est aspiré est de mettre en scène une clôture du soi-disant conflit catalan, c’est dans la commission bilatérale que se produisent les accords qui permettent à la Generalitat de prendre de l’oxygène et défendre son engagement au dialogue avec le Gouvernement. Ainsi, il y a quelques jours, en commission bilatérale des infrastructures, les deux parties ont scellé le transfert vers la Catalogne d’entre 270 Oui 300 millions d’euros l’an prochain correspondant au déficit d’exploitation du service des Rodalies.

Le vice-président de la Generalitat et conseiller des Politiques Numériques et du Territoire, Jordi Puigner, a également annoncé qu’il avait été convenu de rendre effectif le paiement à la Generalitat pour la troisième disposition supplémentaire de la Statut en termes d’infrastructures pour la période 2008-2013, qui s’élèvent à 559 millions d’euros.

Comme cela s’est produit avec la négociation des budgets ou le récent accord pour la loi sur l’audiovisuel, ce sont des niveaux que les nationalistes catalans obtiennent et qui servent à exposer l’utilité de s’entretenir avec le gouvernement, en montrant des avantages, tandis que l’exécutif accorde la gouvernance. Continuer à avoir le soutien de l’ERC est la clé de l’adoption de la législature.