Le juge de l’opération Voloh révèle une réunion à la Generalitat de Catalua pour financer Jaume Gir

Le magistrat considère que le «réalisateur» de Carles Puigdemont a agi comme agent de liaison avec le gouvernement catalan

L'entrepreneur David Mad
L’entrepreneur David Mad, en 2020.PRESSE EUROPE

Le juge enquêtant sur le prétendu détournement de fonds publics vers le mouvement indépendantiste catalan – connu sous le nom d' »affaire Voloh » – s’est arrêté lors d’une réunion entre l’actuel conseiller d’économie, Jaume gir, Oui David Fou, considéré comme le accomplisseur de Carles Puigdemont et l’un des principaux accusés dans le complot corrompu du procs.

Après avoir constaté le quota de pouvoir accumulé par Mad, le magistrat Joaqun Aguirre révèle que la rencontre, comme il l’expose, visait à financer un projet économique de Gir. Plus précisément, Mad était le pont entre aujourd’hui conseiller et l’actuel secrétaire à la communication du gouvernement, puis secrétaire à la diffusion et à l’attention citoyenne, pour obtenir une subvention de la présidence pour payer un journal numérique économique.

Le juge met en avant « l’énorme pouvoir d’influence » de David Mad « au point – continue-t-il – d’intercéder auprès de diverses autorités catalanes ». La réunion qu’il vise a eu lieu au début de 2020 et Gir a lancé le journal en septembre de la même année.

Cette nouveauté fait partie du dernier ordre de l’instructeur, qui, depuis ce mercredi, a le rapport du Groupe de la criminalité économique de la police judiciaire de la Garde civile de Barcelone où, entre autres, des interventions téléphoniques sont collectées parmi les personnes accusées de la prétendue complot corrompu dérivé de procs.

La rencontre avec Ivn Redondo

Le document a donné lieu à une conversation téléphonique dans laquelle l’un des accusés assure qu’Ivn Redondo a rencontré les hommes d’affaires catalans de Foment del Treball pour faire avancer la distribution des fonds européens alors qu’ils n’étaient pas encore publics. L’interlocution a lieu entre David Mad et le directeur du cabinet de conseil RSM Espagne, Jeanne Ferrn.

L’intention, comme il ressort clairement du rapport de l’Institut Armée, était de conseiller aux entreprises et aux entreprises disposant de ces informations d’ouvrir une entreprise sur la manière de recevoir ces aides européennes. « Je pense que l’entreprise est dans un frais discret pour les aider à présenter des projets », explique Mad à Ferrn.

De là, ils entament une conversation dans laquelle l’ancien leader du CDC regorge de la manière dont ces fonds seront distribués, qui s’élèvent à 140 000 millions d’euros, et nomme le directeur de cabinet de Pedro Sánchez jusqu’à ce samedi. « On a eu une réunion en petit comité, avec Ivn Redondo, d’accord ? Et il nous l’a expliqué là… ce serait un casse-croûte noir… ehhh… c’est-à-dire… les propositions sont de 140 000 millions d’euros . »

Les enquêteurs datent cette conversation du 20 octobre 2020, quelques jours avant que Mad ne soit arrêté en lien avec le stratagème de corruption découlant de la procs instruit par le magistrat du Tribunal d’Instruction numéro 1 de Barcelone.

David Mad fait l’objet d’une enquête dans cette affaire pour des délits présumés de détournement de fonds publics, de falsification, de trafic d’influence, de désordre public et de blanchiment d’argent.

La version de l’employeur

L’association patronale catalane Foment del Treball a, pour sa part, circonscrit la rencontre qu’elle a tenue avec l’encore chef de cabinet du gouvernement le 28 septembre à une visioconférence « informative » sur la situation de la pandémie de coronavirus et les plans de relance économique.

Dans une note de clarification, l’association patronale catalane a déclaré qu' »une cinquantaine de membres des organes directeurs et consultatifs de l’institution » ont participé à la réunion et qu’elle était strictement informative. Lors de la réunion, ont-ils assuré, différentes questions « d’actualité économique, de questions fiscales et de la manière dont la gouvernance des fonds européens pourrait être organisée » ont été abordées.

Les employeurs ont insisté sur le fait qu’Ivn Redondo n’était pas entré dans les détails de la distribution des 140 000 millions d’euros que l’Espagne recevrait de l’Union européenne, ni que l’arrivée de cet argent n’était présentée.