Le juge demande le whatsapp entre Défense et Affaires étrangères pour l’entrée du leader du Front Polisario en Espagne

Il exige les messages complets entre le lieutenant général de l’état-major de l’air, Javier Salto Martnez, et le chef d’état-major du ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arancha Gonzlez Laya

Brahim Ghali, lors d'une réunion
Brahim Ghali, lors d’une réunion du Front Polisario en Algérie en 2016.REUTERS
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Le juge de Saragosse enquêtant sur l’entrée de Espagne du chef de la Front Polisario, Brahim Ghali, en avril dernier, vous avez monté d’un cran dans votre instruction et demandé la WhatsApp Des membres qui ont échangé le général de corps d’état-major de l’armée de l’air, Javier Salto Martnez, avec le chef d’état-major de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arancha Gonzlez Laya, en présence du leader sahraoui sur le territoire national.

Ghali a atterri le 18 avril à la base militaire de Saragosse pour être transféré en ambulance dans un hôpital de Logroo, où il a été soigné pour un coronavirus. Son entrée s’est faite avec l’opposition du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui a exprimé son refus de l’accueillir convaincu que sa présence déclencherait une crise diplomatique avec le Maroc comme celle qui s’est produite.

Le magistrat Rafael Lasala franchit cette étape après que Salto Martnez l’ait informé qu’il avait échangé des messages WhatsApp – en plus des conversations par téléphone – avec Camilo Villarino en présence de Ghali en Espagne.

Lasala ordonne également que « le contenu intégral de ces conversations écrites soit précisé, en précisant le nombre de lignes communicantes et leurs utilisateurs », comme l’indique le jugement auquel ce journal a eu accès.

De même, l’instructeur exhorte la Garde civile à identifier le vol affrété par une compagnie française de Bordeaux avec lequel Ghali a quitté l’Espagne pour Alger une fois sorti de l’hôpital et étant resté des heures auparavant sans mesure conservatoire après avoir déclaré devant le Tribunal Nacional son inculpation en une affaire de torture présumée.

Lasala veut être informé, insiste-t-il, « des autorisations de décollage et du contrôle des passeports et des bagages effectués par Ghali et ceux qui l’accompagnent ».

Il a également accepté de remettre le dossier administratif sur l’octroi de la nationalité espagnole à Ghali et au NIE, en plus d’une autre batterie de propositions de l’avocat Antonio Urdiales, qui est celui qui a déposé la plainte que le juge a examinée. L’avocat maintient la thèse selon laquelle l’Espagne a caché l’entrée de Ghali en Espagne afin qu’il ne rende pas de comptes à la Cour nationale.

Le magistrat a également assumé la procédure ouverte dans un autre tribunal de Logroo dont le propriétaire a été inhibé en sa faveur car il s’agissait des mêmes faits.