Le juge Llarena fait un geste pour porter à la CJUE le refus de la Belgique de remettre les fugitifs de 1-O

L’examinateur 1-O demande aux parties s’il est pertinent de soulever une question préjudicielle après que la justice belge a refusé de remettre le ministre Luis Puig.

Carles Puigdemont, lors d'une conférence de presse ce mi

Carles Puigdemont, lors d’une conférence de presse ce mercredi à Bruxelles.
Olivier Matthys AP

  • Tribune.


    Sue Belgium devant la Cour de justice de l’UE
  • Jugement.

    Le CEl TC défend la compétence de la Cour suprême pour juger les dirigeants du 1-O contre le camouflet de la Belgique

L’instructeur de la cause du procs, Pablo Llarena, se déplace symboliquement pour essayer d’empêcher la justice belge de snober à nouveau l’Espagne en rejetant la livraison des fugitifs de 1-O.

Dans une ordonnance, le magistrat de la Cour suprême a accordé trois jours au parquet, aux autres accusateurs et aux avocats des prévenus en situation de rébellion, l’ancien président catalan Carles Puigdemont et les anciens consellers Lluis Puig, Antoni Comn Oui Clara Ponsat de formuler des arguments sur la nécessité de s’adresser à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour soulever une décision préjudicielle sur l’étendue des possibilités de pétition et les raisons du refus d’une ordonnance européenne d’arrestation et de remise.

L’objectif du juge est que la CJUE, conformément à la décision-cadre 2002/584 / JAI, se prononce sur cette question avant de décider de maintenir, retirer ou délivrer de nouveaux mandats d’arrêt européens contre tout ou partie des personnes poursuivies dans les cause.

Le magistrat demande également aux parties de faire rapport sur le contenu de la ou des questions à formuler.

Le coup belge

Dans la résolution, Llarena explique que l’autorité judiciaire belge d’exécution lui a officiellement communiqué le 1er février 2021 sa décision, de nature ferme, de refuser la remise des accusés. Lluis Puig, exprimée dans des résolutions du 8/7/2020 et du 1/7/2021. Dans ce contexte, elle considère que l’interprétation du droit de l’Union européenne et des règles établies dans la décision-cadre relative au mandat d’arrêt européen et aux procédures de remise entre États membres menées par l’autorité d’exécution belge, à laquelle elle a refusé la remise du défendeur Lluis Puig, « est en désaccord avec celle retenue par cette Cour suprême, et que l’interprétation finale de la règle affecte non seulement les décisions de livraison qui doivent être prises à l’avenir et leur efficacité procédurale, mais conditionne également la subsistance de mesures qui ont un impact direct et permanent le droit à la liberté des personnes touchées, non seulement en ce qui concerne leur liberté de mouvement dans le pays d’exécution actuel, mais également dans tous les autres États de l’Union où leur mandat d’arrêt est en vigueur aujourd’hui et qui pourraient restreindre leur liberté à l’avenir. « 

Le juge rappelle qu’en l’espèce, dans les pièces de la situation personnelle des prévenus Lluis Puig, Carles Puigdemont, Antoni Comn et Clara Ponsat, des mandats d’arrêt européens ont été émis, sous réserve de la décision-cadre 2002/584 / JAI du Conseil , du 13 juin 2002, dans sa version modifiée par la décision-cadre 2009/299 / JAI du Conseil du 26 février 2009.

De même, il indique que la fixation d’un délai de trois jours est une conséquence de la connaissance que les parties ont en la matière, car le long traitement des Eurorders a facilité leur connaissance, puisque toutes les décisions sont parfaitement connues pour avoir été ponctuelles notifiée aux parties, à la fois dans cette procédure, malgré leur situation de rébellion, et dans l’État d’exécution.

Suite à la décision du Parlement européen

La décision de l’instructeur 1-O intervient lorsque la commission des affaires juridiques du Parlement européen a donné son feu vert cette semaine au rapport juridique qui recommande de répondre à la demande de la Cour suprême espagnole de lever l’immunité de Puigdemont, Comn et Ponsat.

En outre, cette initiative de soulever une décision préjudicielle devant l’Europe intervient également lorsque la Cour constitutionnelle a approuvé à l’unanimité la compétence de la Cour suprême pour poursuivre les dirigeants de la procs. Dans la première phrase contre le jugement de 1-O, le tribunal de garantie a mis en évidence l’erreur de la Belgique en mettant en cause la compétence du tribunal de grande instance en rejetant la remise du ministre Puig en décembre dernier.