Le Maroc menace l’Espagne et appelle son ambassadeur: « Il y a des actes qui ont des conséquences et doivent être assumés »

Rabat continue le pouls avec l’Espagne. Son ambassadrice, Karima Benyaich, a émis un avertissement ce matin avant de voir Laya

L'ambassadeur du Maroc
L’ambassadrice du Maroc, Karima Benyaich, en acte avec Carmen Calvo.LE MONDE
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Le Maroc a déjà franchi la prochaine étape. Sans à peine attendre le résultat des contacts diplomatiques maintenus ouverts Rabat a appelé son ambassadeur en Espagne, Karima Benyaich, très peu de temps après la rencontre qu’elle a eue avec le ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzlez Laya.

Le règne de Mohamed VI continue ainsi son pouls avec l’Espagne, qui s’est traduit dans les dernières heures par l’arrivée de milliers d’immigrés sur les côtes de Ceuta, en raison de l’inaction des gendarmes marocains. Une situation qui pourrait se poursuivre dans les heures et jours à venir, car pour le moment les conversations s’avèrent infructueuses.

En effet ce matin, avant de se rendre à la rencontre avec Laya – qui l’a convoquée en urgence – l’ambassadeur du Maroc n’a pas exclu l’appel à consultations de Rabat, un geste diplomatique de la plus grande gravité, qui transforme cette crise entre l’Espagne et le Maroc en le pire de ces dernières années.

Karima Benyaich elle-même suppose dans ces déclarations, faites à Europa Press, que l’arrivée de milliers d’immigrés est une réponse aux plaintes marocaines pour avoir accueilli le chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Dans les relations entre pays, il y a des actes qui ont des conséquences, «et il faut les assumer».

Pendant des semaines, Rabat a averti que les soins de Ghali, qui est aux soins intensifs dans un hôpital de Réussite, allait produire des «conséquences». Dans une interview avec ce journal Aziz Akhnouch, président du parti Regroupement national des indépendants, un membre de la coalition gouvernementale, ministre de l’Agriculture, et une personne très proche du monarque Alau, a averti que le Maroc avait « perdu » confiance en l’Espagne, un pays, a-t-il souligné, qui est « un partenaire fort dans les échanges économiques, coopération en matière de sécurité et d’immigration, entre autres « .

La poursuite des hostilités par Rabat, avec l’appel à consultations de l’ambassadeur, les manifestations de Benyaich, Avant même d’écouter le ministre des Affaires étrangères, ils attestent de l’ampleur de la crise, qui continue de s’aggraver malgré les appels au calme en Espagne.

A aucun moment depuis le gouvernement l’ouverture des frontières n’a été laide au Maroc, ni elle n’a été liée à Ghali, ni à la vraie raison, qui est la position espagnole sur la Shara, insatisfaisant pour Mohamed VI, qui n’a pas vu étayé sa revendication d’annexion de ce territoire, malgré la reconnaissance de son souverain qu’il a accordée Donald Trump.

Après la rencontre avec l’Ambassadeur Laya, il s’est borné à dire que le «mécontentement» de l’Espagne et le «rejet de l’entrée massive des immigrants marocains à Ceuta» l’avaient véhiculé, et il lui a rappelé que le contrôle aux frontières leur correspond . passe. Il a également exprimé la volonté du gouvernement de « regarder vers l’avenir » et d’éviter que « de tels actes ne se reproduisent » et a exigé l’engagement de continuer à renvoyer tous ceux qui sont entrés illégalement.