Le ministre de la Justice exhorte la Generalitat à se conformer à la peine de 25% d’espagnol, mais évite de préciser ce que le gouvernement fera s’il désobéit

Llop refuse d’avancer de Barcelone si l’exécutif demande l’exécution de la décision

La ministre de la Justice, Pilar Llop.
La ministre de la Justice, Pilar Llop.EFE

Le ministre de la Justice a exhorté le gouvernement à se conformer à la peine de 25% d’espagnol, mais a évité de préciser si le gouvernement demandera l’exécution de la décision au cas où la Generalitat finirait par lui désobéir pour maintenir le modèle d’immersion linguistique en vigueur .

Nous sommes dans un Etat de droit et la loi, la Constitution et les peines sont respectées. Les peines sont exécutées, a-t-il déclaré Pilar Llop de Barcelone, où il a comparu trois jours seulement après que le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) a accordé dix jours au ministère catalan de l’Éducation pour l’informer de la manière dont il entend étendre la présence de l’espagnol dans toutes les écoles de Catalogne.

La Generalitat a deux mois pour exécuter la décision, mais le ministre a évité de préciser ce que le gouvernement fera en cas d’échec de l’exécutif catalan. Je ne peux pas avancer de scénarios parce que je ne sais pas ce que la Generalitat va faire, a soutenu Llop, soulignant plus tard que ce sera le procureur de la République qui déterminera quelle sera la réaction éventuelle du gouvernement si Pierre Aragons ordonne de ne pas tenir compte de la résolution judiciaire. Le ministre a établi la vague position du gouvernement après avoir rencontré le président du Tribunal supérieur de justice de Catalogne, Jess Maria Barrientos, et avec le Ministre de la Justice de la Generalitat, Ville de Lourdes.

En novembre dernier, lorsque la Cour suprême a rejeté l’appel de la Generalitat à 25%, le ministère n’a également rien fait et l’a renvoyé devant la Cour supérieure de justice de Catalogne. Le pouvoir de faire respecter la loi appartient aux tribunaux, disait-il alors. Mais le TSJC l’a corrigé et a déclaré que c’était l’État qui devait agir d’office.

Désormais, le gouvernement a également l’intention de laisser courir le délai de deux mois pendant qu’il assiste aux mouvements de la Generalitat en tant que spectateur.

L’intention du gouvernement est de promouvoir un changement législatif pour renforcer la loi éducative catalane avant certaines décisions judiciaires. Le gouvernement a sur la table une proposition du Conseil scolaire de Catalogne, un organe consultatif rattaché à la Generalitat, qui prétend clarifier le cadre réglementaire faisant référence à la langue à l’école pour entrer en collision avec la décision finale de la Cour suprême. La manœuvre consisterait à retoucher l’article 14 de la LEC, qui fait référence au catalan comme langue véhiculaire et d’apprentissage, précisément pour approfondir cette condition de langue véhiculaire prépondérante et consacrer l’exclusion du castillan comme langue d’enseignement.