Le mouvement indépendantiste parvient à un accord minimum pour tenter d’éviter les élections

ERC, JxCat et la CUP conviennent de reporter la négociation de la feuille de route «  procs  » pour se concentrer sur l’investiture, mais le pacte est encore loin

Aragon
Aragons, à son siège du Parlement.EFE
  • Négociation JxCat est divisé par la rupture avec l’ERC avec 200 hauts responsables du parti en danger

Le mouvement indépendantiste est parvenu à un accord de «minimums» pour tenter de «démêler le début de la législature». Le sommet à trois entre ERC, JxCat et la CUP qui s’est tenu ce mercredi n’a pas permis de s’entendre sur l’investiture de Père AragonsMais les trois formations séparatistes ont promis de reporter le débat sur la nouvelle feuille de route du procs pour se concentrer sur la possibilité d’éviter les élections.

Le seul accord signé est de discuter de ce nouveau scénario séparatiste une fois l’investiture terminée, sachant que la stratégie pour tenter à nouveau l’indépendance posait un obstacle insurmontable. Mais rien ne garantit que les profondes différences entre ERC et JxCat permettent d’éviter les élections même après cette compréhension superficielle favorisée par le CUP, devenu médiateur entre le parti d’Oriol Junqueras et celui de Carles Puigdemont.

Mardi, JxCat et ERC se sont déjà rencontrés seuls avec une seule conclusion: le parti de l’ancien Président retire officiellement son offre d’oindre Aragon, puis de s’opposer. En d’autres termes, ne donnez que les quatre voix que le républicain donnerait à la majorité s’il entrait au gouvernement. Sinon, ils forceront un retour aux urnes.

ERC reste également roquée, car elle affirme avoir été arnaquée par JxCat et exige qu’elle se conforme à l’engagement exprimé par son secrétaire général, Jordi Snchez, qui a garanti le 4 avril que sa formation investirait Aragons sans demander aucune compensation en cas d’échec de la conclusion d’un pacte de gouvernance.

Ni JxCat ni ERC ne refusent de poursuivre les négociations, mais ils font face aux pourparlers avec des objectifs différents. Alors que ceux de Puigdemont prônent la reprise de la négociation pour rééditer l’actuelle indépendance bipartite, ceux de Junqueras considèrent cet accord impossible et ne veulent qu’accepter l’investiture d’Aragon. Les républicains ne ferment pas la porte pour finir par intégrer JxCat dans l’exécutif, mais seulement lorsque leur candidat aura été élu président de la Generalitat.

Cette condition est inacceptable pour le fugitif, qui veut nouer un pacte gouvernemental dans lequel il est certifié qu’il aura les pleins pouvoirs pour diriger le procs de Waterloo tandis qu’Aragons se consacre à la gestion de l’autonomie catalane.

Cependant, le fugitif subit des pressions ces derniers jours de la part de l’aile la plus pro-gouvernementale de son parti, celle formée par les cadres issus de l’ancienne Convergncia et qui voient dans la répétition électorale un risque trop élevé. Aussi les quelque 200 hauts fonctionnaires de la formation qui resteront dans les limbes s’ils retournent aux urnes et qui pourraient perdre leur place si JxCat ne reste pas au gouvernement poussent à conclure une alliance avec les républicains à tout prix.

Seule une réconciliation intéressée de dernière minute entre ERC et JxCat empêchera de nouvelles élections en Catalogne, puisque le PSC a déjà précisé qu’il ne s’abstiendra pas pour que les Aragons puissent être investis même sans le soutien de ceux de Puigdemont. Le candidat ERC est uniquement assuré, pour le moment, du soutien de la CUP et travaille à un accord avec le communMais le soutien de ces deux formations de gauche sera insuffisant. Pour être choisi, Aragons aura besoin de ces quatre votes favorables de JxCat. Sinon, le 13 juillet, la Catalogne votera à nouveau.