Le nationalisme conteste la présidence du Congrès et prétend parler dans leur langue maternelle

La proposition de loi de l’ERC, du PNV et du groupe pluriel sera rejetée avec les votes du PSOE, du PP, de Vox et de Cs

Le député ERC, Montserrat Bassa, intervient au Congrès.
Le député ERC, Montserrat Bassa, intervient au Congrès.PRESSE EUROPÉENNE

Le nationalisme catalan, basco-galicien et valencien, avec le soutien de United We Can, a défié la présidence du Congrès en s’adressant à ses représentants à la session plénière de la Chambre dans leurs langues respectives pour défendre le projet de loi qui prévoit la possibilité que ces langues co-officielles Elles peuvent être utilisées à tout moment tant en séance plénière que dans les différentes commissions du Congrès, ainsi que dans les documents nominatifs. La proposition, signée par ERC, PNV et le groupe pluriel, ne pas être approuvé car il n’a le soutien d’aucune des deux forces majoritaires, le PSOE et le PP.

Les porte-parole des formations nationalistes ont utilisé la tribune des orateurs pour s’exprimer dans leurs langues respectives, ce que l’actuel président, le socialiste Alfonso Rodríguez de Celis Il les a autorisés quelques minutes, mais après les avoir rappelés à l’ordre, il a retiré la parole.

Le député de l’ERC, Montserrat Bassa, Elle a été la première à monter sur le podium en utilisant le catalan et en insistant sur « l’hypocrisie » d’une Espagne qui se dit plurielle mais en réalité seule « l’Espagne castillane » existe. Le président du Congrès l’a rappelée à l’ordre à deux reprises et finalement elle a quitté la tribune. Les députés du JxCAT et du CUP ont par la suite insisté sur la contestation. Contrairement à ces derniers, les porte-parole du PdeCAT, du PNV et du Bildu ont choisi de traduire leurs discours.

Par la suite, toutes ces forces ont publié un manifeste dans lequel elles reprochent « l’espace de privilège » réservé à l’espagnol et rappellent que les langues co-officielles sont « aussi valables » que celle-ci. En ce sens, ils assurent qu’ils se « réservent » la possibilité de s’exprimer dans leur langue maternelle « pour faire vivre leur revendication ».

La proposition de loi parrainée par ERC, PNV et le groupe pluriel n’inclut aucun calcul du coût que cela impliquerait pour le Congrès d’avoir un corps de traducteurs simultanés des différentes langues co-officielles vers l’espagnol et à la disposition des deux l’Assemblée plénière de la Chambre et les multiples commissions parlementaires

Au Sénat, chambre de la représentation territoriale, l’usage des langues co-officielles est autorisé à l’occasion du débat des motions en séance plénière. Il a été estimé que le coût de cette provision est d’environ un million d’euros par an. Dans le cas du Congrès, selon le projet de loi proposé par les formations nationalistes, la facture serait beaucoup plus élevée.