Le PNV « ne partage pas le changement de position du gouvernement » sur la Shara

Le FAES décrit comme « une défaite politique et diplomatique de grande ampleur » pour assumer le plan d’autonomie proposé par le Maroc

intervention
Discours de José María Aznar lors d’un acte FAES.DAVID MUDAR
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Le président du PNV, Andoni Ortuzar, a assuré ce samedi à Bilbao que sa formation « ne va pas apporter son soutien » à toute proposition de résolution du conflit du Sahara qui ne va pas dans le sens du respect « de la libre décision du peuple sahraoui ».

Ortuzar a parlé de cette manière, dans des déclarations aux médias, après avoir appris hier soir que le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, avait transféré au roi Mohamed VI que Espagne examine la proposition d’autonomie de Maroc comme « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour le règlement de ce différend ».

Après avoir précisé que le PNB « ne partage pas le changement de position du gouvernement espagnol » sur la chara, a souligné qu' »il existe des résolutions du Les Nations Unies cela doit être accompli et ce n’est pas le moment de faire des changements, mais de respecter la légalité internationale et un processus de négociation entre le Sahara et le Maroc afin qu’une solution démocratique au différend sahraoui puisse être produite, basée sur la libre décision des Sahraouis les gens » « Bien sûr que le PNB n’apportera son soutien à aucune décision qui ne va pas dans ce sens », a-t-il condamné à ce sujet.

Le FAES voit une « défaite politique »

La Fondation pour les études et l’analyse sociales (FAES) a qualifié de « défaite politique et diplomatique de grande ampleur » la prise en charge par le gouvernement espagnol du plan d’autonomie du Sahara occidental proposé par Maroc pour améliorer les relations avec le pays africain.

L’exécutif a annoncé ce vendredi le début d’une « nouvelle étape » dans la relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel et en vue de garantir à la fois la stabilité et l’intégrité territoriale des deux pays.

C’est ce qu’a déclaré la Moncloa dans un communiqué après la Palace Royal alau a rapporté que le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a envoyé une lettre au roi Mohamed VI dans laquelle il déclare que le plan d’autonomie du Sahara occidental proposé par le Maroc constitue « la base la plus sérieuse et la plus réaliste » pour parvenir à une solution à ce conflit.

Dans un communiqué, la fondation dirigée par José María Aznar considère que l’acceptation du plan proposé par le Maroc ne garantit pas l’avenir des villes autonomes de Ceuta et Melilla.

Ainsi, le FAES se demande si la Shara est reconnue par Espagne comme partie intégrante de Maroc: « Pourquoi notre voisin devrait-il renoncer à ses prétentions sur les deux villes autonomes qui, selon RabatFont-ils partie de l’intégrité territoriale marocaine au même titre, au moins, que la Shara ?

D’autre part, l’organisation estime qu’attribuer à cette décision du gouvernement espagnol l’effet de clore la crise qui « s’est ouverte il y a dix mois avec l’entrée massive de citoyens marocains à Melilla », c’est réhabiliter « la stratégie de pression illégitime exercé par Rabat » .

« Présenter ce renversement diplomatique comme une concession nécessaire au Maroc pour enrayer la pression migratoire sur notre pays révèle une vulnérabilité du gouvernement que l’Espagne ne mérite pas », a-t-il ajouté.

Enfin, il a critiqué le fait que la gauche ait prouvé son habileté à justifier « toute magouille politique et tout renoncement moral à ce qu’elle proclame elle-même comme ses principes ».