Le Portugal prend ses distances avec l’Espagne et chouchoute l’Algérie pour améliorer la « coopération énergétique »

Le ministre portugais des Affaires étrangères se rend à Alger et défend que la solution pour la Shara doit être acceptée par les Algériens et les Sahraouis

Le ministre portugais des affaires étrangères, Augusto Campos, et son hom
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Campos, et son homologue algérien, Ramtane Lamamra.LE MONDE
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Alors que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ne peut pas mettre les pieds Alger, après son tour sur la question du Sahara occidental, ses homologues du sud de l’UE en profitent pour choyer l’Algérie et tenter de renforcer les liens énergétiques. Dans le scénario mondial actuel, celui qui ne court pas, vole à la recherche d’assurer l’approvisionnement en gaz et de maintenir une bonne relation avec un grand producteur comme l’Algérie.

Le ministre portugais des affaires étrangères, Champs d’Auguste, s’est rendu ce mercredi à Alger pour discuter, entre autres questions, de la coopération énergétique, selon un bref communiqué. Et il prend ses distances avec la position espagnole en faveur de l’absorption de la Chara par le Maroc.

Le gouvernement socialiste portugais soutient que la solution qui est trouvée, toujours dans le cadre de l’ONU, doit être acceptée par les Sahraouis et l’Algérie sans soutenir explicitement la Shara pour être autonome au sein du royaume de Mohamed VI. C’est la même ligne défendue par le gouvernement de Mario Draghi, comme l’a publié ce journal mardi dernier, qui tente par la même occasion de multiplier l’approvisionnement en gaz de l’Algérie.

Le Portugais Campos a été reçu au plus haut niveau, non seulement par son homologue algérien, Ramtane Lamamramais par le Président de la République lui-même, Abdelmadjid Tebbouneen signe d’appréciation de la position portugaise.

Cela a été expliqué mercredi dernier par l’ambassadeur du Portugal en Espagne, Joo Mira Gomesdans des déclarations à La voix de la Galice ce mercredi. La solution doit venir dans le cadre des Nations Unies, elle doit être négociée entre les parties et respecter les droits de tous. Il n’est pas opportun d’en dire plus, mais tout ce qui est une entente promue par l’ONU, qui inclut le Maroc, la Polisario et l’Algérie, je pense être bon. Nous allons attendre, a-t-il déclaré contrairement à Albares et au Premier ministre, Pedro Sánchez, qui n’attendent pas et disent que la solution la plus réaliste est l’absorption du Sahara Occidental par le Maroc.

N’ayant pas participé au traitement très controversé de l’affaire Brahim Ghali comme le gouvernement espagnol, le Portugais bénéficie d’une position diplomatique plus confortable au le Maghreb. Elle n’a pas à faire de concessions au Maroc et peut maintenir et même améliorer les relations avec l’Algérie dans une phase délicate pour l’énergie mondiale.