Le PP critique les propos « inappropriés » de Llop et lui demande de ne pas établir de « critères préalables » à la décision de la Cour suprême sur les grâces

Le ministre de la Justice répond à l’opposition et se demande si ce sont eux qui veulent vraiment « influencer » le pouvoir judiciaire

Ministre Llop, ce dimanche avec le président asturien, Adri
Ministre Llop, ce dimanche avec le président asturien, Adrin Barbn.EFE
  • Pardon L’opposition disqualifie Llop pour son « ingérence » devant la Cour suprême

« Inapproprié » pour un ministre de la Justice. C’est ainsi que le Parti populaire définit les propos tenus par Pilar Llop ce week-end, dans lesquels elle jugeait « assez improbable » que la Cour suprême annule les grâces accordées aux dirigeants du procs.

Le secrétaire à la Justice du populaire, Enrique Lpez, a demandé lundi à la ministre d’éviter, précisément parce qu’elle est chargée du portefeuille de la Justice, d’établir des « critères préalables » avant une décision « aussi importante » que l’est celle des grâces.

« S’il y a un ministre qui ne devrait pas évaluer les décisions judiciaires ou faire des allusions à ce qui devrait être la décision judiciaire la plus réussie », a estimé López, c’est « le ministre de la Justice ».

Ce dimanche, tant le Parti populaire que les Citoyens ont dénoncé « l’ingérence » posée par les déclarations de l’ancien président du Sénat. De Ciudadanos, Edmundo Bal considérait que Llop « essayait d’influencer » la cour avec sa position.

De même, López a demandé au ministre Llop d’éviter de se prononcer sur la résolution que la Cour constitutionnelle devrait adopter sur le recours contre la loi sur l’avortement.

Llop : C’est peut-être le PP qui veut influencer

Le ministre de la Justice n’a pas tardé à répondre aux accusations de l’opposition. Depuis Castrilln, dans les Asturies, Pilar Llop s’est demandé si c’était le Parti populaire qui « voulait vraiment influencer » le pouvoir judiciaire.

« Peut-être qui veut influencer, c’est qui dit que j’ai l’intention d’influencer », a répondu la ministre de la Justice, qui a souligné son « respect absolu » pour certains organes qui, selon elle, fonctionnent en toute indépendance.

Ce nouveau croisement de reproches s’ajoute aux différences existantes entre le PSOE et le PP pour renouveler le CGPJ. Dans ce sens, populaire -qui sont, aux yeux des socialistes, ceux qui ne respectent pas le mandat constitutionnel en provoquant le blocus- ont réitéré ce lundi leur attachement à la Magna Carta et aux opinions européennes.

Ainsi, si Lpez a admis que l’Europe avait insisté sur la nécessité de renouveler le CGPJ, elle a également demandé une réforme de la loi organique du pouvoir judiciaire pour désigner les membres « directement par leurs pairs », comme le prétend le Parti populaire.