Le procureur affirme que le cartel Vox génère une « hostilité » envers les mineurs non accompagnés et recourt au refus de le retirer

Le ministère public considère que le cartel va au-delà de la liberté d’expression et entre dans la mêlée avec des biens juridiques protégés par la Constitution

L'affiche électorale de Vox.
L’affiche électorale de Vox.ANDRS RODRGUEZ

Le parquet de Madrid a fait appel du refus du juge d’ordonner le retrait du cartel Vox qui comparait la pension d’une «grand-mère» (426 euros) au coût allégué (4 700 euros) de la prise en charge d’un «mena» (mineur étranger non accompagné).

Selon le Procureur, la caractérisation d’un mineur non national tel que visualisé sur l’affiche constitue «une stigmatisation négative, intolérante et préjugée» à l’égard de l’ensemble du groupe.

Le procureur de la République affirme également qu’il génère «l’hostilité et le rejet social envers ces mineurs, leur objectivation et déshumanisation et constitue une atteinte à la dignité de l’ensemble du groupe, ce qui a été fait publiquement en plaçant l’affiche dans une des stations de métro avec le plus grand afflux d’utilisateurs du service de transport public « .

Selon le ministère public, l’affiche publicitaire dépasse la liberté d’expression de Vox, dont le caractère «fondamental» et «substantiel» n’implique pas qu’elle ait «un caractère absolu lorsqu’elle entre en conflit avec des biens juridiques également protégés par la Constitution.  » En outre, cela indique que le parti pourrait occuper ce même espace avec d’autres propagandes électorales.

Arguments fiscaux

Le procureur souligne que si les affiches sont enlevées, la « dignité » et la « sécurité » du groupe vulnérable des mineurs non nationaux seront protégées sans violer le droit de Vox de faire de la propagande électorale, car « l’espace publicitaire contracté et occupé par le l’affiche dont il demande le retrait, peut à nouveau être occupée par la propagande visant la demande de votes dans la campagne « .

Concernant l’affirmation du juge selon laquelle l’acte dénoncé n’a pas d’apparence criminelle, le pourvoi soutient que le message diffusé vise à «se plonger dans l’idée du coût social d’un minerai, par rapport à celle d’un retraité, questionnant ainsi son caractère éthique et juridique, transférant une image totalement préjugée d’un mineur étranger et d’un délinquant, puisque l’image d’une jeune personne à la peau sombre masquée et encapuchonnée est un concept social commun et stéréotypé « .

Il ajoute même que l’image utilisée dans l’affiche n’est pas «anodine», car il est «évident que ce qui est recherché est l’obtention de la prédisposition sociale négative à l’égard de ce groupe, leur déshumanisation, basée sur l’idée préjudiciable du criminel. caractère de ces mineurs, qui à son tour empêche une coexistence normalisée dans les zones où ils se trouvent, faisant partie de cette idée du discours entretenu par certains groupes sociaux « .